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Amérique Centrale

Costa Rica

Panama

C'est comme une femme...

Mardi 15 mars 2011 - 9h50
Panama City - Hôtel Casa Rica
Ouah ! Panama city…j’imaginais les maisons coloniales, les rues sableuses et tous les hommes recouverts du fameux chapeau sirotant tranquilles un petit coup… et bien non, pas tu tout, ça ressemble plutôt à New-York city en réduit. Des buildings de toute part, des supermercados ouverts 24h sur 24, et le pesos a fait de nouveau la place au dollar. Ceci dit nous sommes dans un charmant hôtel équipé d’une mini-cuisine (où nous minimisons les frais) d’un lit double, et d’un lit simple superposé au dessus. Sinon, nous avons eu hier beaucoup de chance à l’aéroport. Ils nous ont fait attendre beaucoup de temps juste avant l’embarquement pour nous changer nos places, afin d’équilibrer les poids. Et nous voilà en 1ère classe avec whisky et tout le toutim, de l’espace pour les jambes, une petite collation délicieuse. Du coup, je n’ai pas eu le temps d’avoir peur.

Sinon (2), en bas, dans la cour de l’hôtel, il y a 4 petits chats d’à peine une semaine et déjà recouverts de puces. Ça va être dur d’en éloigner Georges.
Sinon (3) j’ai dégoté une revue à l’aéroport qui vante des soirées tango le vendredi soir. « Vendredi ?! » me dit aussitôt Juanito* « On ne va jamais rester jusque là ». Pas découragée, je poursuis ma lecture et découvre qu’il y a aussi 3 cours de danses latines qui ont seulement lieu le mardi ! Et aujourd’hui quel jour sommes-nous pardi ? Ça va être dur d’en éloigner Géraldine !
* juanito : est la traduction exacte de Yannick qui signifie « petit Jean » en Breton au cas où je ne l’aurais pas encore dit.

Jeudi 17 mars 2011 - 17h17
Colon - Station de service Texaco
Ça y est ! Après 6 jours et 6 nuits de séparation, nous avons retrouvé Bodgi (comme l’appelle Georges). Pas mécontents, rien de cassé ni de volé et nous voilà repartis à la découverte du Panama ! À priori, que de bons aprioris : ambiance très africaine, nonchalante, dansante, traînante et souriante.
Ça y est (2) Claire a accouché. Georges a un nouveau cousin, Loup, 53 cms, 3 kilos 7. Bienvenue à la vie.

Samedi 19 mars 2011 - 14h49
À quelques kms de Chitré - Station service Terpel.
Après une 1ère pause au bord des caraïbes « playa Langostino », très jolie mais très crade, 2ème pause hier soir au bord du Pacifique à San Carlos, très mignon port de pêche. Ce matin belle balade-baignade à marée basse. Nous trouvons ce pays très américanisé et ce pays trouve que nous parlons très bien espagnol (tu rigoles !). Georges est aux anges, chaque ville de plus de 20000 habitants a son mac do.

Dimanche 20 mars 2011 - 16h10
Playita Resort, péninsule de Azuero, côte pacifique.
Alors…nous avons bien galéré hier après-midi de plage en plage, pour en dégoter une sans trop de vague, propre, avec assez de sable pour Georges, bla bla bla, avec une possibilité de stationnement à côté pour plus de sécurité…et sommes arrivés épuisés mais émerveillés à Playita Resort. Charmante petite crique, j’écris face à la mer, marée haute, elle me caresse les oreilles…serait-ce la meilleure plage du voyage ? Hier au soir sans aucun doute mais ce matin, grosse déception : très grande marée basse, des rochers et cailloux à n’en plus finir. Le camping est splendide peuplé d’autruches et de perroquets, et la décoration est ravissante : des mosaïques partout et de bon goût. Ça pourrait être le lieu parfait pour rester et faire le site de la Colombie mais 1) il n’y a pas de wifi 2) c’est loin de tout et n’avons pas fait de provision et 3) c’est très cher. Donc ce ne sera qu’une charmante brève étape remplie de rencontres panaméennes puisque c’est aujourd’hui dimanche (cette chanson m’a toujours fait pleurer) et que les familles sont de sortie. Pour Georges, ce sera Adrien, 5 ans, un gars de la capitale Panama City hier au soir et ce matin, et Sara, une fille du coin, 4 ans pour l’après-midi. Pour Yannick ce sera les gros bras musclés qui restent les pieds dans l’eau et lui offrent de la cerveza (la Panama qui a été élue meilleure bière mondiale depuis 3 ans) et pour moi ce sera la Mer, pas de copine.

Mercredi 23 mars 2011 - 12h43
Playa las Lajas - Resto face à la mer
Très jolie plage une fois encore quoique très différente. Ce n’est plus une crique mais une très longue plage à promenade. Très grandes hautes et basses marées sans aucun cailloux. La baule mais sans un immeuble à perte de vue ni à gauche ni à droite. Des petites cabanes avec l’électricité de 18h à le 6h le matin, moyennant 5 dollars. Bonnes douches avec énorme pommeau en plein air. Lieu idéal ou presque puisque la mer fait de jolis rouleaux mousseux qui m’empêchent totalement de nager. Chaque baignade est un dilemme. Elle me rafraîchit et me revigore mais elle m’effraie, spécialement avec Georges que j’agrippe car il n’a aucune notion du danger semble-t-il et me dit sans cesse « lâche-moi maman, je me débrouille tout seul, je n’ai pas besoin de toi! ». En vain.
Stop - rencontre avec un groupe de pêcheurs.

Samedi 26 mars 2011 - 9h et des brouettes
À l’abri du soleil, sous la terrasse de notre cabane en bois.
Très sympathique ce groupe de pêcheurs : 1 fabricant de blocs opératoires, le plus curieux et bavard avec nous, 2 dentistes, un prothésiste et leur fournisseur : un vendeur de bonbons en gros.
Tous originaires de Marseille, la Ciotat et tous passionnés par la pêche sportive. C’est-à-dire qu’ils relâchent la majorité de ce qu’ils pêchent. Tous les ans, ils partent quelques jours ensemble, la plupart du temps sans leur femme. Ça me rappelle mes week-ends copines dont j’ai une très très grande nostalgie.
Sinon, ça y est le site sur la Colombie est fini, nous allons pouvoir nous mettre en route pour le Costa Rica et tchao Panama. À peine 10 jours ici, j’ai envie de rester un peu. J’ai le sentiment de violer le pays si on ne fait qu’y passer.
Nous nous baignons 5 ou 6 fois par jour et chaque fois nous nous prenons une quarantaine de vagues dans la tête, le ventre, les fesses… quand nous sortons de là, je suis comme saoule, tout tourneboule et quand je ferme les yeux, je vois des vagues.
Hier nous avons fait une jolie balade à marée basse pour rejoindre l’hôtel tant espéré avec Wifi. Yannick dit qu’il y avait à peine 1km3. Mais au retour, suis rentrée seule avec Georges et, avec les aller-retour sable/mer je pense qu’on a fait le double. Et le fait de marcher dans le sable mou et l’eau donne le sentiment qu’on a fait le triple. Mes cuisses et mes mollets me le disent ce matin. Ça fait du bien !

Dimanche 27 mars 2011 - 7h47
Boca Chica - Petit port
Nous avons quitté le paradisiaque Las Lajas et je m’aperçois que j’ai oublié de parler de l’adorable monsieur qui travaille au camping. Il nous a permis de faire quelques lessives en douce et à l’œil et toujours il nous regardait avec un sourire aussi rond que son bidou et des yeux aussi malicieux que chaleureux. Il est venu nous saluer avant de nous quitter pour ses congés et c’est alors que nous avons appris son prénom Généroso (généreux) qu’il porte à merveille.
Nous avons également rencontré un charmant petit couple français (elle vient de Grasse, lui de l’est, ils se sont rencontrés à Rennes et ont vécu 8 ans à Londres). Ils sont statisticiens tous les 2 et voyagent depuis octobre 2010. Ils sont donc partis un an après nous mais ils ont fait à peu près le même itinéraire que nous. Par exemple à Las Lajas, ils restent une journée nous 4.

Puis nous avons repris la route pour nous enfoncer dans la pampa visiter un village indigène où les gens nous regardaient encore plus incrédules que nous. J’ai horreur de ça, venir dans un village sous prétexte de voir des indigènes. « Bonjour, on est venu voir des indigènes, allez-y vivez comme si de rien n’était et on va vous observer ». Et nous voilà à Boca Chica juste à côté d’Olivier et des 5 pêcheurs français. Nous n’avons pas osé les déranger hier soir car nous savions qu’ils rentraient d’un périple de 4 jours et 4 nuits dans les îles de pirates. Nous avons rencontré sur le ponton Meryl, un américain ayant vécu 5 ans à Paris qui parle divinement bien français. Il s’est installé au Panama voici 10 ans. Il nous a offert un rafraîchissement chez lui, une magnifique maison toute en bois, y compris les meubles qu’il fabrique lui-même et qui sont à son image : très grands.
Puis nous sommes rentrés dans notre fournaise, il devait faire 40° là-dedans, alors qu’il faisait déjà nuit. Je me suis dit et ai répété plusieurs fois « faut pas qu’on se dispute les gars ce soir, sinon on va rajouter quelques degrés dans la coche. » Résultat : nous avons eu la pire dispute du voyage (heureusement la moitié la plus grave quand Georges dormait). C’est très très difficile de de ne pas se disputer devant son enfant quand on habite un 3 mètres carré.

Mardi 29 mars 2011 - 12h51
Résidence « Las Olas » (les vagues) Playa la Barqueta, à 30mn de David, province de Chiriqui.
Dimanche, nous avons fait un retour à la case Macdo, l’amigo de Georgito. La clim et la wifi pour papa, les jeux, les amis, les frites et la télé pour le petit,…et en fin d’aprem au vue de la chaleur qui régnait à David, dans les terres, nous nous sommes dirigés vers la plage la plus proche « la barqueta » pour le bivouac de la nuit. Nulle cette plage. Très belle mais très très rebelle. Un supplice pour moi qui malgré mon irrésistible envie de nager, ne peut point et qui suis totalement effrayée pour Georges.

Nous nous sommes donc contentés de rouler au bord de l’eau et nous avions 3kgs de sable dans nos maillots.
Lundi matin, nous caressions l’espoir de nager dans la piscine bleue-marine d’un hôtel, mais en fait il s’agissait d’une résidence. Après négociation auprès de Jessica, l’administratrice et de James, un résident qui aime à se prendre pour le patron, nous avons droit d’y aller une demi-heure gratuitement, personne ne le sait et nul ne doit le savoir. Quel bonheur, au vue de chaleur ! À peine 3 mns plus tard, je sympathise avec l’unique nageuse, une roumaine parlant merveilleusement le français qui, de fil en aiguille, nous dit de rester la matinée car nous sommes désormais ses invités ; qui, de fil en aiguille, me donne les coordonnées de son super pédiatre pour Georges qui tousse comme un gros fumeur de 65 ans ; qui, de fil en aiguille, revient nous inviter à manger des pâtes « en toute simplicité », dit-elle et nous sympathisons pour de bon et discutons à tout va ; qui, de fil en aiguille, nous propose de faire des lessives chez elle, de dormir chez elle……son mari, Aurel travaille chez lui dans l’édition et ses enfants (Emma, 5 ans et David, 7 ans) ne vont à l’école que le matin. Donc nous passons la journée en famille.

Jeudi 31 mars 2011 - 6h20 du matin
Dans la montagne, Boquete, place centrale, au Central Park, à ma gauche le Palacio municipal.
Petit café où j’ai élu domicile depuis (?) hier matin et ouvert à …j’en sais rien mais quand j’arrive à 6h20 il y a déjà du monde tout plein. Dans la rue pareil, comme si il était 10h30 chez nous. Et moi, je ne rigole pas à 7h30 (dans à peine une heure donc) j’ai un cours de Zumba. Les gars dorment encore.
Sinon, nous sommes au frais, à la montagne. C’est très joli. Nous devrions faire quelques randonnées. Avons quitté nos amis de Roumanie hier après-midi, et Georges, depuis, a dû nous demander 35 fois « On retourne chez nos amis ? ». Ils nous ont proposé de repasser avant d’aller au Costa Rica. C’est presque la route….

Samedi 2 avril 2011 - Le soir, portable coupé, aucune idée de l’heure.
Playa « La barqueta », résidence las olas, appartement 302, chez David, Emma, Aurel et Diane.
Avec le doux bruit de l’océan violent…que dire, que dire ? Et tant à dire !
Nous avons bien profité de notre étape en montagne pour randonner : tout d’abord nous nous sommes baladés dans le parc Mon jardin est ton jardin, c’est une famille passionnée de botanique qui propose l’accès libre de leur jardin. Puis nous avons découvert le Parc des explorateurs, un charmant lieu peuplé de statuts insolites, de petits mots et de grandes phrases* accrochés ça et là, d’immenses balançoires sur lesquelles tu te balances face à la montagne. Une famille panaméenne adorable est derrière tout ça.

Qui sourit, sourira !


Nous avons aussi profité de la petite mais néanmoins très touristique ville de Boquete pour les envois de courrier (11 lettres en tout), les travaux de couture, coiffure, pédicure….et et et à Boquete j’ai aussi pu danser tous les matins, de 7h30 à 8h30 : Zumba (mélange de meringue, cumbia, salsa, chachacha, rumba, samba et il y avait même un petit peu de flamenco). J’ai ainsi pu sympathiser au bout de 4 cours avec un petit groupe de panaméennes bien rigolotes. J’ai tenté d’emmener Georges un après-midi alors que Yannick qui était malade, dormait. Un désastre. Lui a adoré et veut y retourner. Moi je dis, comme pour l’avion à Nasca : « plus jamais! ».
* par exemple « Nadie sabe de lo que es capaz, hasta que lo intenta » ce qui pourrait se traduire par « on appelle impossible ce qui na jamais été tenté. » ou bien « Cuando la vida te presente mil rasones para llorar, démuestrales que tienes mil y una razones por la cuales sonreir » « si la vie te présente mille raisons pour pleurer, démontre lui que tu en as mille et une pour sourire » ou encore « el valor no consiste en vengarse, sino soportar la injuria. », « la valeur de l’homme ne consiste pas à se venger mais à supporter l’injure. ».

Dimanche 3 avril 2011 - 13h
David - Parking du centre commercial Rey
Non, c’est vraiment impossible d’écrire quand on est entouré d’aussi délicieuses personnes. Car oui, nous sommes retournés chez nos amis Diane et Aurel passer deux jours. C’est très court mais comme nous sommes encombrants, nous n’avons pas voulu être envahissants. Ils sont vraiment charmants, marrants et exubérant (enfin pour Diane). Aurel adore la chanson française, avons passé la soirée à écouter Renaud, et Linda Lemay. Alors pour la petite histoire : ils ont quitté la Roumanie il y a une bonne quinzaine d’années pour terminer leurs études en Belgique (lui de physique, et elle, qui avait étudié les langues s’est spécialisée en communication). Ils y ont vécu quelques années, c’est là que David a été conçu, est né et a appris à marcher. Puis ils sont partis au Canada où est venue Emma. Et les voilà depuis 2 ans au Panama. Nous avons bien nocé, rigolé, échangé et chanté. Que c’était bon.

Pour résumer, le Panama, c’est comme une femme ou tu l’aimes ou tu la détestes, mais il ne faut pas chercher à la comprendre.


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