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Chili

Chili, nous revoici !

Argentine, le retour

La région des lacs.

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Samedi 10 avril 2010 - 13h04
Esquel - Moreno Resto bar.
Argentina de nuevo !! Avons franchi la frontière hier soir. Très sympa. Comme d’habitude, Yannick s’occupe des papiers et moi, de Georges dans la voiture. Mais ce coup-ci, il revient au bout de 5 mn « faut que vous descendiez, ils veulent voir vos têtes ! ». Georges est super content « ouais je vais jouer avec des gens ! » « euh, pas exactement tu sais ici c’est une frontière, ils n’ont pas que ça à faire …… ». Et de fait, il est arrivé avec son rhinocéros et a passé un quart d’heure, montre en main, à jouer avec le plus beau douanier jamais rencontré à ce jour. Celui-ci simulait bruyamment e avec enthousiasme la douleur quand Georges le piquait avec la corne du rhino. Puis il s’est mis à lui répondre en faisant l’araignée avec sa main. Georges était littéralement hilare. Bonne, très bonne ambiance à la douane ce soir là. Ajouté à cela, un chat et un chien à caresser et on peut dire que c’était une halte très agréable.

En sortant, avons rencontré un charmant couple : Rolland, un français de Lyon et sa compagne Catherine, une canadienne qui voyagent depuis un certain temps en stop. J’ai pas très bien compris, parce que, pour que Georges reste avec nous pendant que nous parlions, j’ai du fabriquer une maison en cailloux pour son rhino, alors forcément ça déconcentre. Mais bon, ils ont un blog : http://www.ze-big-trip.com ! Puis départ, ah en Argentine pas d’heure d’hiver, donc il est une heure de plus, mais 1 de moins avec la France. Bref, il commence à faire noir, difficile de trouver un spot. Yannick rebranche son GPS et nous en trouve un, au bord du rio. On voit rien mais on verra demain. Ce matin, c’est la surprise et c’est merveilleusement beau. La montagne au fond, le levée de soleil, nuages roses, bleus et blancs et plein de canards traversant la rivière. Yoga, vaisselle et toilette au rio, ça c’est la vie ! Passons une demi heure avec Georges à jeter des cailloux à la rivière et du pain aux canards.

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14h28, toujours au resto.
Georges et Yannick skyppent avec cousin Antoine qui fête ses 3 ans. Ma cousine, elle, a eu 40 balais hier. Elle a pas trop aimé. À part cela, j’ai repris l’écriture juste pour ajouter que Yannick nous parle très souvent de son transit, et de préférence à table. Bien-sûr je suis consciente que ça n’intéresse personne mais mon hypothèse c’est que si je le consigne dans ce journal de bord, il va soit le censurer, soit s’autocensurer et ne plus nous en parler aussi souvent, soit les 2.

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Dimanche 11 avril 2010 - 21h08
Esquel - Killarney’s, irish resto pub.
Charmant, charmant, charmant… Ouf, quelle charmante petite ville…. !!! Récapitulons, arrivée ici hier à midi, charmant déjeuner dans un resto équipé de la wi-fi, enquête de routine auprès de la charmante serveuse sur les potentialités de cours de danse dans la région, et ma foi, bonne pioche elle me lance 2 ou 3 pistes dont une très sérieuse : le centre culturel melipal. Après 5 petits tours de charmant manège à l‘ancienne (voir photos) (il en faut pour tout le monde) nous y filons ! Charmant accueil par un dénommé Gérardo (!) qui me fait visiter toute la magnifique structure (un vrai petit Yannick dans sa MJC), nous passons par le charmant café culturel puis nous traversons deux magnifiques salles d’exposition où des poèmes sont accrochés à des fils par des pinces à linge (tiens ça me rappelle quelque chose….)…sinon pour la danse il y a des possibilités mais pas avant le 20 avril pour la danse contemporaine et pas avant mardi ou vendredi pour le tango, dans le café culturel, on ne va pas rester ici jusque là…mais que vois-je au détour de la visite ???? fête de la salsa samedi 10 avec cours à 17h….incroyable, c’était pour moi…donc j’y vais, très sympathique et très avancé pour un cours débutant, j’apprends des tas de figure, ça tourne et quand vient le cours de 18h30 pour avancés, j’ai le cœur rempli de bonheur, le prof fait un final avancés/débutants tous ensemble, extra !!!! Photos de groupe pour la presse et tout…

Aujourd’hui, repos au camping, c’est dimanche donc boudins aux 2 pommes et Ventus (excellent vin rouge d’ici) , petite balade en fin de journée en ville. Remanège pour Georges et redanse pour moi, puisqu’en explorant les autres pistes j’apprends que le dimanche il y a des cours de tango et une milonga….nous rentrons illico, je fais bouillir les marmites pour les gars (et moi aussi quand même) soupe, gnocchis et yaourts (ces détails sont pour tata Georgette et papy Gustave) et je vole à travers la ville, là je les aime mes grandes jambes et me voici ici. Il est moins 10, juste le temps de boire un petit jus, d’écrire et de jouir de ce moment de liberté, la nuit sans les gars…mais déjà je sais que je serais heureuse de les retrouver en rentrant !

Minuit 15, le cours a été annulé, la prof est en vacances d’après ce que je comprends. Du coup, suis restée à la milonga, moi, qui n’osait pas trop y aller jusque là. Mirta, une ravissante sexagénaire m’introduit et me présente à ses amis. Et je danse avec Diego, Jorge, Ali, Carlito et je crois que j’apprends beaucoup plus qu’à un cours. Sacada, gancho…Diego est un fabuleux guide qui te donne l’impression que tu sais très bien danser. Vraiment dommage que Yannick n’aime pas ça. Lui, il pense que c’est un plaisir égoïste, moi je pense tout le contraire. Si la situation était inversée, que lui aime danser et moi non, je crois que je m’y mettrais pour partager ça avec lui. Donc, il est égoïste. Question de point de vue.

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Mercredi 14 avril 2010 - 15h30
Lac Puelo.
Donc, lundi 12, rangement, skype et bain (j’ai râlé auprès des responsables, la douche étant très très tiédasse pour un camping à 59 Pesos) et du coup, nous avons droit à leur propre salle de bain, donc bain pour Georges, le 1er en 6 mois !!! Hyper difficile de l’en sortir… et départ du camping. Yannick est un peu inquiet quant à l’état du pneumatique avant gauche. Léger dégonflement, petite crevaison ? Rien de tout ça, selon le vulcanisateur, problème de valve. Yannick se rachète un 2ème compresseur mais tout en métal celui-ci et pas made in china. Pendant ce temps, avec Georges dans la poussette nous nous promenons dans la ville. Ce matin notre grande copine Nat nous a dit par skype que Georges devrait aller chez le coiffeur, et que vois-je au 1er croisement un salon et qui s’appelle Nataly ! Incroyable. C’est un signe, faut y aller. Ah, fermé !! N’ouvre qu’à 5 heures, on repassera, mais après 3 ou 4 quadras Georges dort déjà. C’est donc moi qui irai seule, encore plus court que la dernière fois, est-ce possible ? Bah ça durera ! Départ 17h30 pour le lac Epuyen.

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Mardi 13, balade au lac et pique nique chez Sophie et Jacques, deux anciens profs de ski de la Vanoise, expatriés ici depuis 30 ans. Charmant couple. Le fameux resto (dont le guide du routard vante la qualité des plats) est fermé ce jour, mais de toute façon, ils l’ont donné en gérance depuis 2/3 ans, trop de boulot. En revanche, Sophie fabrique de délicieux produits naturels que je dévalise : confiture cassis, compote de pommes, pain bio, fromage de brebis, noix, vin rouge et coussin relaxant de lavande. Un régal. Ils nous payent le café et nous troquons des livres français. Je refais mon stock ! Sophie ajoute quelques pommes d’Api pour Georges. Belle étape un peu gâchée par la scène que nous joue souvent Georges en ce moment, quand on va chez des gens ou au resto : il se promène, s’intéresse à tout, les gens l’adorent et d’un seul coup, il jette son dévolu sur un objet, une grenouille en bois, un lapin en peluche…et là, en l’occurrence, il s’agit d’une marionnette, un pêcheur muni de sa canne au bout de laquelle est accroché un petit poisson. Bon. Il le regarde, fait bien comprendre qu’il veut jouer avec, en général les proprios s’empressent de lui prêter, nous on se dit que ça va mal finir, il dit « oui, oui je joue juste avec et après je le rends », et au moment de partir, crise, grosse crise avec larmes et tout…lui qui était si mignon jusque là, nous on a plus que honte, les gens sont mals et disent « oh mais il n’y a pas de problème, il peut le prendre… » et je suis sûre qu’ils sont sincères. Donc notre Georges recommence puisque quasiment à tout les coups, ça marche, il aurait tord de s’en priver. Et le pire de tout c’est qu’il dit à peine merci. On a rehonte, mais impossible de refuser, les gens refusent notre refus. Le camion s’encombre. On fera des cadeaux au Pérou ou en Bolivie.
Pour en savoir plus sur Sophie et Jacques : http://www.elrefugiodellago.com.ar et http://www.transpatagoniaholidays.com

Bref, départ vers 3 ou 4 heures du lac Epuyen, pour le lac Puelo. Magnifique, la montagne, le lac et il fait très beau depuis 2 jours. On se baignerait presque. Pas de camping, squattons le beau parking et Yannick nous dégote une prise électrique et nous regardons un très beau film « Ne t’en fais pas, je vais bien ».
Mercredi, nous « disfrutons » du lac. C’est la Suisse au mois d’août. Georges joue depuis 3 heures dans le sable, pieds nus et casquette sur la tête. Départ imminent pour El Bolson.

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Vendredi 16 avril 2010 - 23h33
El Bolson, restaurant Passionnes.
Cours de tango, très sympathique mais très peu d’hommes. Ceci dit ai dansé (entre autre) avec une jeune fille très débrouillarde dans le rôle de l’homme. De tout dans ce cours, des débutants aux plus expérimentés, du jean / basket aux talons aiguilles / jupe moulante fendue : todo en tu lado. Cette musique m’enchante et est indissociable de ce pays.

Dimanche 18 avril 2010 - 11h44
San Carlos de Bariloche, Restaurant Cocodrilo’s.
À El Bolson, entre le site, de la jungle family au Chili d’un côté et le tango, la salsa de l’autre, je n’ai pas eu le temps d’écrire. Ai eu mon père au téléphone, j’essaie de ne pas me laisser contaminer par sa petite voix et de lui raconter en détail nos aventures. Avons rencontré des français faisant le tour du monde avec 3 enfants mais grands : la grande s’occupe de la petite dernière et celui du milieu est autonome. Nous, on en a qu’un mais qui compte pour trois. C’est pas tout à fait vrai, en ce moment il joue des heures avec ses légos, il construit, déconstruit, invente, réinvente et pareil avec son sac de peluches. Même au foot, il commence à jouer en solo, contre un mur.

15h49, du cyber Café, Del turista.
Mais là présentement, il n’écoute pas trop, et ne respecte pas les règles que nous avons imposées ici.
1) rester dans l’espace enfants et ne pas courir partout dans le café (faut dire qu’il poursuit un autre enfant qui semble-t-il a le droit de le faire)
2) ne pas lancer et faire du bruit avec Miguelito, un objet en latex acheté il y a quelques heures. Donc à la prochaine incartade, c’est poussette, dehors.

Lundi 19 avril 2010 - 8h55
Dans la cellule, face au lac de Bariloche.
Il y a un vent de fou, c’est tempête dans la Suisse, le ciel est chargé, animé vivant. Le lac ressemble à la mer. Les gars se réveillent doucement.

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Mardi 20 avril 2010 - 9h28
Café cocodrilo’s - Bariloche.
Voilà 3 jours que nous sommes à Bariloche, 4ème fois que nous venons, restons voire squattons ce resto. Lille le patron est adorable, tout autant que Walter, le serveur. La nourriture et les prix sont très corrects. Mais surtout, surtout, ils ont 4 ou 5 crocodiles en plastique avec lesquels Georges joue des heures. Yannick est au garage pour tenter de surélever les suspensions avant. Avons de nouveau dormi au bord du lac, nuit plus calme sans vent. Avons acheté des gants polaires rouge pour Georges qui vont bien avec la veste de tata Marie-Laure (qui a fêté ses 40 ans, comment ça va cousine ? Tu encaisses ?). Nous nous équipons, ça caille grave. Suis allée à un excellent cours de yoga, 1h30 d’étirement, respiration et chant. Un régal spirituel. La prof avait préparé un délicieux thé avec un gâteau pour fêter l’anniversaire d’une des participantes. Sinon, Bariloche est une ville normale, beaucoup moins propre et aseptisée que les guides ne le disent. 1 boutique sur 2 vend du chocolat, alors on ne s’en prive pas.

10h30 - Café …del tourista, notre 2ème squat ici, équipé de la wifi pour papa, d’une télé/espace enfant pour Georges et d’un espace produits régionaux pour maman. Donc 10h30 et une crise de Georges plus tard. Cette ville, le centro en particulier c’est juste l’enfer avec Georges : que des boutiques à trésors (peluches, figurines, jeux…), il veut tout, tout toucher et tout emporter. Avec beaucoup d’énergie je l’ai extrait de l’une d’entre elles (Yannick est toute la journée au garage) et nous voilà ici où il regarde tranquillement (pour le moment) Tom et Jerry, et moi j’écris. Prochaine étape, recherche d’un parc avec jeux pour enfants où il puisse courir, se divertir.

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11h15, même endroit.
Bon me voilà « coincée » là, il s’éclate, ne veut pas aller au parc. Donc j’écris…ce qui me plaît quand je prends un cours de yoga ou tango, en dehors de la dimension artistique ou spirituel, c’est d’être plongée avec des argentins (ou uruguayens ou paraguayens, brésiliens, chiliens pour le moment) en totale immersion, être obligée de comprendre et donc apprendre l’espagnol. En danse, j’entends souvent, adelante (en avant), atras (en arrière), a la derecha, a la Izquierda (droite/gauche), un paso (un pas), una vuelta, una media vuelta (tour, demi tour), girar (tourner), suave (doucement). Au yoga, inspirar, espirar profundo, floja (lâche, relâché), bajar los hombros (baisser les épaules), el pecho adelante (la poitrine an avant), las caderas (les hanches), la rodillas (les genoux), las piernas (les jambes), los pies (les pieds)…

18h30, Cocodrilo’s de nuevo.
Sommes finalement allés au parc. Belle balade malgré un petit vent frais cinglant. Heureusement soleil présent à 80% du temps. Puis Georges et moi, avons pris le tren de la Alegria, littéralement, le train de la joie qui traverse la ville. Comme le centro, juste l’horreur. Georges rampant, sautant, très allègre lui aussi. Les quelques passagers riaient à chacun de ses passages. Donc il renchérissait, faisait son show. Moi, je repensais au cours de yoga de la veille en me demandant comment l’utiliser dans cette situation. J’ai donc limité mes interventions au maintien de sa sécurité. Après quoi nous devions visiter une chocolaterie, mais en y arrivant, il a direct voulu escalader une vitrine de chocolats, alors je l’ai arraché de là, attacher manu militari dans sa poussette et endormi en 4 quadras. Et nous revoilà, ici bas à attendre papa, en croisant les doigts que la réparation soit finie, bonne et pas trop chère.

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Mercredi 21 avril 2010 - 20h38
À 120 kms au nord de Bariloche, région des 7 lacs, le 3ème peut-être.
Temps gris, région splendide. Le recoin du tango de Bariloche est un joli petit lieu rempli d’affiches, de portraits, très belle ambiance. Cours particuliers groupés en fonction des besoins de chacun. Raoul le professeur s’est beaucoup occupé de moi, et plus ponctuellement sa charmante épouse Ana Maria. Aujourd’hui dernier café au cocodrilo’s. Difficile de quitter cette chaleureuse et sympathique équipe. Sergio et Lille, les patrons, le gentil et le méchant. Puis route très jolie le long des lacs. Belle pause dans la forêt où un grand feu nous attendait.

Jeudi 22 avril 2010 - 22h et quelques
À 20 kms au nord de San Martin de los Andes.
Ai acheté de la laine en « vrac ». L’avons démêlé et mis en pelote hier soir avec Yaya toujours prêt à rendre ce genre de service. Merci à toi. Ai commencé ensuite à me tricoter une écharpe, point mousse. Grosse laine grise. Espère l’avoir finie avant la Bolivie. Avons fait une belle et longue pause au bord du 6ème lac (peut-être?). Grand soleil toute la journée. Fraîcheur à l’ombre. Sommes arrivés fin de journée à San Martin de los Andes. Délicieux goûter chez Abuela Goye, 70 pesos ! Puis avons croisé des manifestants banderoles, tambours et tout. Georges était médusé, a cru que c’était une fête, voulait rester, participer. Il en parle encore. A du mal à comprendre que des gens pas contents défilent et chantent. Il ouvrait la bouche et faisait semblant de chanter avec. À priori, la loi sur l’éducation a changé 3 fois en très peu de temps. Les affiches disaient « où vont nos impôts ? » « école publique, plus de moyens !!! » « FPS , voleurs ! ». Bref la même chose que chez nous mais ici ça se passe le soir. Après les chauffeurs de bus à Bariloche, ça manifeste en ce moment. Le gouvernement Kirchner ressemble à celui de Sarkozy. En tout cas, elle paraît aussi souvent que lui dans la presse.

Vendredi 23 avril 2010 - 22h / 23h
Junin de los Andes, Centro de Initiativas Artisticas - 3, Félix San Martin y Olavarria.
Classe de Folklore adultos. Ceux qui n’aiment pas la danse, passez passez passez ce paragraphe ! Le Paso Basico (pas de base), existe dans toutes les danses folkloriques, marqué dans différents rythmes, lento, rapido. Planta con izquierda, punta con derecha, planta con izquierda. Y el contrario. Ai appris différentes chorégraphies el gato (littéralement, le chat) : vuelta en 8 compasses, giro en 4 passos, contorneo y zapateo, mediavuelta, contorneo y zapateo, giro final ; puis la chacarera simple, avance 2 compasses, retroceso 2 compasses, giro de 4 compasses, vuelta entera (cambio de lugar) en 8 o 6 compasses, Zapateo/Zarandeo, vuelta entera de nuevo, otro Zapateo y zarandeo, media vuelta et giro final en 4 compasses ; el triumf, danse en carré imaginaire avec cambio de lugar, c‘est une danse datant du 19ème siècle inventée par les blancs bien pensants pour célébrer le massacre des mapuches, d’où son nom, le triomphe. Cette explication a suscité une vive polémique au sein du groupe et une des participantes (d’origine mapuche) a refusé de danser ; et la samba d’Argentine qui se danse avec un foulard, beaucoup de pas croisés, ouvre, pas croisé, ouvre et deux à deux révérence, jeux de foulard… Ce fut un régal, la professeur très motivée pour me montrer et m’apprendre, le groupe très accueillant et aidant. Avons bu beaucoup de maté tout le long du cours. La prof a refusé tout paiement.

Samedi 24 avril 2010 - 13h01
Junin de los Andes, bar « centro de turismo ».
Grand soleil mais ça caille. Malgré le duvet jusqu’en haut de la tête, la couette par-dessus, le pyjama manches et jambes longues, les 2 gars autour de moi, j’ai eu du mal à m’endormir à cause du froid (et des ronflements de Yannick). D’ailleurs, 1ère gelée ce matin. Mais l’automne est splendide et le camping est sur une presqu’île, sommes entourés de deux rivières.

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19h19, même endroit.
On a acheté un mini radiateur électrique. Pendant que Yannick est parti l’essayer, Georges a craqué sur un petit singe et sa maman en peluche à 89 pesos (18 euros), je confirme le prix auprès du vendeur, en espérant qu’il le baisse, il arrache l’étiquette et dit « non este es un regalo » (non ceci est un cadeau), alors même qu’on avait pas encore acheté le radiateur. Incroyable, du coup on l’a pris (le radiateur). De mon côté, j’ai racheté une pelote de laine beige pour faire un écharpe à Georgito. Mais oui, que l’automne est sublime ici ! Camaïeux de jaunes, oranges dorées avec un grand soleil qui vivifie ces couleurs. Les feuilles tombent comme de la pluie. Les gens sont adorables et beaucoup savent dire quelques mots de français. On est bien. Juste que, je ne sais pourquoi, j’appelle mon père et ça ne répond pas.

Dimanche 25 avril 2010 - 15h31
Junin de los Andes, Camping, table métallique.
Qu’on est bien (toujours) ! Grand soleil (toujours) et musiques tziganes grâce aux petites enceintes du MP3 achetées par Yannick.

15h35, ah merde, Yannick a voulu sortir le matelas tout seul du camion pour le sécher et il l’a déchiré au passage en dessous. Y’a pas mort d’hommes, donc reprenons.
Ai eu mon père ce matin, il va bien. Profite du jardin de la clinique avec les beaux jours qui arrivent, ce qui explique mes difficultés à le joindre dans sa chambre. Tant mieux. Stop, vais doucher Georges, faut profiter de la « chaleur » pour lui laver les cheveux.

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Mardi 27 avril 2010 - 14h/16h
Junin de los Andes, Centre d’initiatives artistiques.
Suis retournée à un cours de danses folkloriques. Seule élève, la prof (et son fils Jorge, 14 ans) était ravie de m’accueillir et de m’enseigner les rudiments du folklore argentin. Et moi donc !!! Donc non-amateurs de danse, s’abstenir, sautez et passez les 12 lignes suivantes. Ai appris le Zapateo, le frappé des pieds, réservé aux hommes normalmente. El Zapateo basico ; tacon (talon), punta (pointe) con derecha, planta (plante) con izquierda, tacon, planta con derecha. Et le contraire. El zapateo basico con cruzado, cruzamos con tacon Izquierdo adelante, cruzamos con la punta atras, planta derecha y volvemos con tacon adelante y planta con izquierda. Puis avons vu un pas plus simple, el palito, arrastrare (traîner ?) punta derecha (levante el tacon Izquierdo) y dos planta derecha (puis le tout a la izquierda) et le palito con punta atras et planta. Exercice pour s’entraîner, la gamme du zapateo : tourner, le pied du centre ne fait que planta (tout le temps) et le pied extérieur ace planta punta. Par exemple, si tu tournes par la gauche, c’est le pied gauche qui est à l’intérieur et fait toujours planta et le pied droit qui fait planta punta. Et voilà pour la leçon de zapateo. Un régal !!! Voir la vidéo de papy Gustave pour mieux comprendre : Géraldo et le folklore argentin.

17h48, Bar centro del turismo con Juanito et Georgito.
Bueno, sinon, on en était à dimanche 15h35... donc après la douche de Georges, suis partie me promener avec lui pendant que papa s’occupe de démoisir le camion. Et, que ne voit-on pas au détour d’une école ? Classe de tango, el domingo, hoy, de 18 à 21h !!! Je regarde fébrilement ma montre, il est six heures moins le quart, incroyable ! Bon faut que je me calme. Nous filons acheter la glace à la vanille promise, la dégustons et hop, poussette, dodo. Juanito peut faire ce qu’il veut, le petit dort. Et moi, je cours, je vole au tango. Dans un hall d’école, un monde fou. Miguel et Fabiana, deux profs extras. Plus d'infos sur : www.mundotangodanza.com.ar/junin_andes.htm

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Pédagogie progressive, ils font eux-mêmes les paires, les défont … Je danse avec Juan, Alberto, Nestor, Ruben, Daniel et Maque, un jeune mapuche de 17 ans qui danse divinement bien (a fini demi-finaliste, l’an dernier au concours national), donc te fait danser bien et te fait faire des figures que tu n’aurais pas imaginées savoir faire. Divino !!! Les gens étaient extrêmement sympathiques, m’offraient des biscuits à la pause, me souriaient, et plein sont venus me faire la bise en partant comme aux autres, ai eu l’impression d’être une des leurs. Vraiment cette ville est exquise. Ce n’est pas mon jour d’anniversaire mais ma semaine d’anniversaire. Puis les gars m’ont rejointe et on a filé au resto, où le suprême de poulet de Yannick était en fait une milanaise de poulet qu’il n’aime pas, et ma truite de Patagonie trop sèche. Tout ne peut pas être parfait. Tout ça m’est bien égal ! Moi, je planais de bonheur.

Sinon, je ne dirais pas que lundi soir, suis allée à un cours de yoga, ce serait abusé. Je ne dirais pas non plus que c’était extra. Ni que j’y ai rencontré des gens sympathiques comme Petty et son mari, José qui m’ont raccompagnée. Faut quand même se dire pour relativiser le temps « que je prends pour moi », que premièrement un cours de yoga par exemple dure 1h, 1h et quart, soit 1 dixième d’une journée de 16 heures (de 8h à minuit) et que deuxièmement ce petit dixième me remplit tellement gaîté que je contamine ensuite la famille. Une maman heureuse est une bonne maman ! Ce qu’il ne faut pas entendre… ou plutôt lire ! Et dernièrement, on fait pas souvent de pause dans des villes, dans la pampa, il n’y a pas tout ça !!!

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