Equateur

De l'hémisphère sud à l'hémisphère nord...

Mercredi 5 janvier 2011 - 17h12
Poste frontière de l’Equateur, la douane quoi !
Incroyable, on est perdu dans la 1ère ville d’Equateur à rechercher les différents postes de douane, d’immigration pour faire nos papiers et ceux de la voiture. Tout est éparpillé dans la ville.
Dernière image du Pérou : les douaniers très souriants et décontractés avec qui nous avons partagé une glace à la vanille.
1ère image d’équateur : une ravissante jeune femme curieuse qui vient voir le camion (pendant que Yannick s’occupe de l’administratif) et qui m’offre des ciruelas (petits fruits rouges) que nous dégustons ensemble, trempés dans du sel. Elle me pose 32 questions auxquelles je réponds le mieux que je peux.

Jeudi 6 janvier 2011
La Avanzada
Incroyable là-aussi ! Arrivée de nuit hier soir, nous stationnons sur une petite place et de charmants équatoriens nous proposent de camper dans leur jardin, qui est plus calme et plus sûr. 3 frères et sœur et leur cousin qui vivent ensemble. 3 hamacs suspendus sous la terrasse. Welcome to Ecuador ! Climat très moite, des bananiers en pagaille. Avec toutes les formalités, étions tout poisseux et transpirants, sales. Et bonne surprise, derrière le jardin de nos hôtes, coule un rio. Bain de minuit exquis. Ce matin, baignade de bonne heure avec Georges pour se mettre en appétit pour le petit dej. Et dans cette maison vit aussi, Edouardo un nino de 5 ans. Georges veut rester mais on a rendez-vous au Mexique en juillet. Un grand merci à Eva, Wilson et Hugo.

Vendredi 7 janvier 2011- 8h45
Catamayo - Parking extérieur de l’hôtel Bella vista
2ème nuit en Equateur, 1ère journée de route. Asphalte et piste. De très belles pistes, de terre jaune orangée. Et ce, dans la fameuse forêt équatoriale. Le tout avec un temps de saison. Pluie, ciel chargé.
1ère crise de Georges à Zamura pour une babiole sur le marché. 1er resto : poulet/frites pour Yannick, on ne prend pas trop de risques, et tamales* et humitas** pour ma pomme.
Et 1er contacts avec la population : tous les gens croisés jusqu’à présent sont très souriants.

* Tamales : petits pains de farine de maïs cuits à la vapeur et fourrés au porc ou au poulet.
**Humitas : maïs râpé et cuit, servi dans la feuille de l’épi.

Samedi 8 janvier 2011 - 10h59
Vilcabamba - Hosteria Izhcayluma
L’entrée en Equateur se fait tout en douceur. Hier, en achetant quelques bricoles dans une tienda, je demande ma route au vendeur et, le jeune homme me dessine un joli plan en couleur, puis m’invite à visiter un tout petit musée inca et pour finir, m’offre deux jolies pièces de Sucre, l’ancienne monnaie. En effet une grave crise économique a secoué l’Equateur en 1999 : dévaluation de 200 %, faillite d’une grande partie du système bancaire. Depuis mars 2001, la dollarisation a redonné au pays une certaine stabilité mais a nettement appauvri la classe moyenne. Bref, je serais bien restée l’écouter mais pendant ce temps mes deux petits gars attendaient dans la voiture. Conflit de loyauté…

Mercredi 12 janvier 2011 - 7h18
Vilcabamba***, la ville des gringos, 3700 habitants pour je ne sais combien d’américains….
Nous avons randonné lundi : itinéraire prévu 3 heures. Avec la pause pique-nique, Georges à motiver et le fait que l’on se soit perdu ½ heure, nous avons mis 5 heures. Le temps, qui paraissait bien incertain, s’est maintenu. À 4 ou 5 reprises, une pluie légère et brumisante nous a agréablement rafraîchis. Nous avons presque fini le site mais avons un problème de transmission. Hier, je suis allée à un des nombreux cours de yoga que les américains ont mis en place dans un cadre sublime. Mais on m’a menti. On m’a dit qu’il serait en espagnol, il était en américain, je ne comprenais rien. On m’a dit qu’il y aurait des asanas (postures), des mantras et de la méditation, et il n’y avait que des asanas ou presque. Si c’était difficile ? Le mot est faible. Habituellement, dans un cours nouveau je suis surprise par 4 ou 5 postures maximum mais là !!?? Des torsions à n’en plus finir, des bras qui passent derrière le dos et reviennent par-dessous l’autre jambe, des postures sur la tête d’équilibre, des sauts….ce matin, j’ai mal partout mais je ne sais si je dois attribuer cela à la marche de 5 heures ou au cours de yoga. Cependant la prof était très marrante, aidante et encourageante. Et chose très rare, il n’y avait que des hommes (jeunes). J’aurais dû me douter de quelque chose. Mais là, il faut que je vous laisse, je dois écrire la lettre qui s’adresse à vous pour lancer le site.

Jeudi 13 janvier 2011 - 13h36
Vilcabamba - Hôtel Izhcayluma, avec un panorama sur le village et la montagne. Nous sommes au cœur et c’est le bonheur!
Nous avons de nouveau randonné hier avec un Georges super motivé qui a beaucoup couru et que nous n’avons presque pas porté. Nouvelle technique, c’est la rando Kinder. Il trouve son œuf, le plus tard et le plus haut possible. Ça marche et ça le fait marcher. 3h30.

Samedi 15 janvier 2011
Saraguro, 68 kms au nord de Loja, plaza central.
Très belle journée à Loja hier. Baignade en matinée à la piscine municipale devant laquelle nous étions stationnés et avons dormi. Excellente idée de bivouac d’ailleurs. Douche gratuite et bonne détente avant de prendre la route. Toute en baies vitrées, le petit bain était littéralement gavé d’enfants. Un bruit puissant, international, le même dans toutes les piscines du monde pleine de mioches (c’est pour ne pas répéter le mot enfant que je dis ça). Par contre le grand bain était quasi vide. Je m’en suis donnée à cœur joie. Puis douche collective avec les gamins (clin d’œil aux sénonais). Ensuite, j’ai eu la joie d’entendre mon père pour lui souhaiter un bel anniversaire. Pas très bavard, mais je l’ai été pour deux. Et enfin, grande promenade au parc pour enfants et balade en pédalo avec Georges aux commandes et aux pédales.

Dimanche 16 janvier 2011 - 11h35
À quelques kilomètres de Cuenca, parc national « El Cajas »
Quelques curiosités….
Voilà 3 fils électriques que nous rencontrons (ceux-là mêmes où l’on voit parfois des oiseaux se poser) comme « décorés » (?) de chaussures suspendues, dépareillées, accrochées l’une à l’autre à 5 mètres de haut. Et ce, dans 3 lieux différents. Pour Yannick, c’est une blague entre copains… « tiens, ta paire de pompes… », ils feraient ça à la Romagne. Pour moi, l’état a fortement augmenté l’électricité. Les habitants signifient qu’en payant leur nouvelle facture, ils ne leur reste plus assez d’argent pour s’acheter des chaussures. À suivre…
Sinon, nous venons de randonner 1h30 autour de la lagune. Très joli sentier peuplé ici ou là d’observatoires à oiseaux. Georges a bien marché, sans Kinder mais avec ses épées.

Sinon, coup de cœur : la coiffeuse de Saraguro (qui m’a prise pendant que Yannick faisait réparer la fixation arrière droite du camper par un constructeur de fenêtres et de portes et que Georges regardait un DVD de Dora chez la coiffeuse) Aîda Morocho (calle Rocio del Cisne, à Saraguro, 08 14 66 779), la quarantaine, 9 enfants, l’aîné a 30 ans (oui, elle l’a eu à 14 ans). Elle en a eu 3 avec un homme qui s’est enfui. Puis 6 avec un autre qui lui aussi est parti. J’ai peine à y croire, tellement elle est jolie et charmante. Elle a pris tout son temps pour bien couper et désépaissir et, ma foi, je suis emballée du résultat. 4 dollars. La réparation de la fixation = 5 dollars.
Sinon, à propos des coups de cœur, Yannick a souhaité arrêter cette formule (coup de cœur, coup de sang de chacun) qui selon lui, ne retrace pas bien le voyage. Gros bisous à Mamy Vonvon.

Mardi 18 janvier 2011 - 12h01
Banos de Cuenca - Hosteria Duran
Et voilà encore un bon plan ! 2 nuits que nous dormons gratuit sur le parking (du haut) de l’hôtel Duran de Baños près de Cuenca avec une très belle vue sur la ville, surtout la nuit, et la piscine thermale tous les matins (que nous payons). Nous déjeunons ce midi dans le resto de l’hôtel, mais c’est l’horreur : Georges est devant un DVD, Yannick son ordi alors j’écris.

Mercredi 19 janvier 2011 - 19h06
San Pedro de Alausi - Bar « El Rincon del compadre » (le recoin du camarade)
Ça y est, nous testons l’alcool typique d’Equateur, el Zhumir, con agua tonica. Bon, pas extra. Rien ne vaut un bon Pisco.
Sinon, que dire ? Georges avec ses cheveux longs n’est plus un extraterrestre. Il y a tout plein d’hommes aux cheveux maintenus en une grosse tresse derrière le dos. Coiffés d’un chapeau. Plutôt très beaux ces équatoriens. Yannick dit que je n’arrête pas de les draguer. Mais ils sont si souriants et j’ai tendance à dire bonjour à tout ceux et celles qui me regardent ou que je croise comme par respect du pays que nous traversons. Et même si définitivement les hommes répondent plus à ces bonjours que les femmes, ces dernières sont beaucoup plus avenantes que les péruviennes et encore plus que les boliviennes.
Sinon, nous avons quitté à grande peine, Cuenca et ses baños thermales, son parking gratuit panoramique et son Manu Tchao qui y donne un concert ce vendredi avec ce fabuleux groupe que nous avons connu à Nazca « Les Fabuleuses Cadillacs ». Et bien, Non, nous n’irons pas. On a rendev au Mexique en juillet !

Sinon, comme nous sommes restés (bien malgré nous, panne de gaz…) une nuit de plus (la 3ème) je suis allée à un cours de bailothérapie (danse thérapie) proposé à 2 mns de la maison. Malheureusement, sous ce nom, se cachait un pauvre cours d’aérobic avec quelques pas de mambo ici ou là. Par deux fois, le prof a montré un mouvement et s’est barré aux toilettes en nous laissant le répéter 53 fois. Un peu lassant mais bien défoulant et surtout, précieuse rencontre avec une dizaine de femmes équatoriennes. Le tout pour 1 dollar 50.
Sinon la route était pour partie dans les nuages avec une petite pluie fine. Mais c’est plutôt mieux. C’est tellement joli l’ Equateur que l’on s’arrêterait tous les 33 kms.
Sinon, j’ai fini mon 51ème livre du voyage « L’évangile selon Pilate » d’Eric Emmanuel Schmidt. Excellent ! Approche du christianisme très originale et moderne. Il se met à la place de Jésus dans la 1ère partie et dans celle de Pilate dans la seconde.
C’est incroyable tout ce que je lis en voyage. Comme si la langue française me manquait. Et c’est fantastique le nombre de fois où j’ai pu troquer des livres. Je regrette de ne pas avoir noté d’où me venaient les livres et à qui je les ai retransmis. Généralement avec les voyageurs c’est un livre pour un livre, et dans les hôtels c’est deux pour 1.

Vendredi 21 janvier 2011 - 13h45
Baños - Café restaurant « El Jardin »
Voilà la solution que j’ai trouvée pour que Georges mange bien et que Yannick mange local : prendre son repas à 14h.
Décidément les équatoriens, comme les péruviens ou les boliviens se lèvent super tôt. Vers 6h30 en moyenne, quand je mets le nez dehors, des tas de gens sont déjà affairés, les tiendas (magasins) et cafés pour certains ouverts. Et très souvent, on trouve des cours de danse de 6 à 7 heure du matin, incroyable, jamais (encore) testé.
Danse : suis allée à un cours, ai rencontré une femme charmante qui m’a conseillée de venir lundi matin (8h c’est presque raisonnable) il y a un nouveau prof qui vient de la côte. Son cours est très technique paraît-il. Je m’en régale d’avance. Les paysages que nous traversons sont verdoyants, les villes et villages entourés de cirques de montagne où l’on voit chaque fois des tas de cultures à la verticale. C’est aussi joli qu’impressionnant.
Georges : nouvelle règle, si tu veux un cadeau, tu dois trouver deux petits jouets à donner à des enfants moins favorisés croisés sur la route. Ce matin, il en a extrait 2 en moins de 2. Attention les jouets doivent être en bon état et complets.

Lundi 24 janvier 2011 - 11h15
Dans la voiture
Effectivement super cours de danse et qui a commencé par un quart d’heure de tango. Que bueno ! Toujours pour la modique somme de 1dollar 50 et la très bonne nouvelle c’est qu’il est aussi prof à Puyo où nous allons cette aprem.

Mardi 25 janvier 2011 - 21h08
Puyo - Hôtel « Las palmas », plein centre ville, bruits de moteurs de voitures, bus, camions et mob. Mais très joli hôtel, joli mobilier en bois, ravissants balcons. Végétation débordante tout autant que l’activité que nous avons eue aujourd’hui.
Levée (pour moi) à 6 heures, jusque là banal. Puis un peu de yoga, normal. Nous devions partir en « treck, raid » vers 9h15 et alors que nous étions tranquillement en train de déjeuner, le guide et patron de l’hôtel, Nelson, est venu nous saluer et nous « rappeler » que nous partions à 8h30. Précipitation. Départ, et hop nous chopons au passage Saria et Guillaume : 2 grenoblois de 26 et 27 ans en vacances 3 semaines et qui dévorent l’Equateur à grandes enjambées : adorables !
Nelson, le guide, au poil ! Il a vécu 12 ans en France et est rentré il y a 5 ans, a entièrement retapé et transformé la maison de sa mère en hosteria. Super patient, attentionné et prévoyant avec Georges.

Mercredi 26 janvier 2011 - 8h20 (dans un mois, les garçons auront 43 et 4 ans et demi)
Puyo - Hôtel « Las Palmas »
Donc reprenons, nous avons commencé par un parc de singes rescapés, en pleine jungle. Incroyable ! Je n’ai jamais vu ni ressenti cela. Un grand nombre de singes, plutôt de petite taille, vient se poser sur toi. Sur ton bras, ton épaule, ta tête ou ton chapeau et se laisse câliner et te câline. Tous plus adorables les uns que les autres. Bizarrement, Georges a eu un peu peur et a préféré être agrippé par un petit singe en peluche avec velcro aux mains, vendu 3 dollars au profit des singes rescapés (et dont il rêve depuis plus d’un an).
Quel délicieux et ravissant moment ! Je dis bien moment parce que le guide nous a arrachés (à grande peine) de là pour pouvoir poursuivre notre journée de fou.

Après quoi, nous sommes allés voir les plus grands poissons d’eau douce que nous avons nourris de petits pêchés auparavant. Très impressionnant mais bien moins attendrissant. Là, Nelson n’a eu aucun mal à nous remettre dans le 4X4, non sans avoir empoché 6 poissons pour notre repas du midi. C’est Koh-Lanta les gars.
Direction, la jungle, le rio, la cascade. Belle balade au vert où Georges a trouvé un Kinder dans une termitière. Incroyable. Baignade et fouettage sous l’eau de la cascade.
Repas convivial et local. Le poisson est cuit à l’étouffée dans une feuille de bananier (?) et est accompagné de riz, bananes plantains succulentes et une petite salade mixte tomate/oignon/poivron. Très bon. Le tout servi avec une petite bière locale tournante (avec un verre).
Puis là, incroyable encore, nous partons pour une balade en pirogue sur le rio, mais celle-ci est accrochée à un pick-up et nous grimpons déjà dedans pour aller à la rivière.

Puis nous nous lançons sur l’eau. Le rio Puyo avec beaucoup de rapides. C’était super beau mais gâché par 1) l’absence de bouées ou de gilet de sauvetage pour Georges et 2) l’absence totale d’obéissance du susnommé qui, non seulement ne se tient pas tranquille dans les rapides, comme nous le recommande le conducteur-rameur, mais en profite pour se lever afin de mieux profiter du paysages et des sensations. Bref, j’étais derrière lui et Yannick devant. Définitivement, il vaut mieux être devant. J’étais pas du tout détendue. J’étais comme très balancée, au sens propre comme au figuré, entre « Oh que c’est beau ! » et « Georges, assieds-toi, ne bouge pas, ok je te lâche mais tu t’assois! ».
Voilà, voilà, après quoi, il n’est que 16h et l’aventure continue ! Re 4X4, direction le mirador Indi. 113 marches plutôt très hautes et irrégulières dans leur taille et dans leur texture (terre, pierre, bois). Arrivée en nage pour un plongeon dans les airs à coups de balançoires pour certains et de lianes pour d’autres. Enfin sarbacane pour tous : Georges nous a tous bluffés en plantant direct sa première flèche dans le totem. Entre temps nous avons mangé des petites bananes cueillies direct dans l’arbre et d’autres fruits en forme d’haricots verts géants dont on mange les grains, qui ressemblent à des litchis dans la texture et dans la proportion du noyau par rapport à la chaire mangeable, vous me suivez ?

Le coup de foudre de Georges...

Jeudi 27 janvier 2011 - 20h48 (plein hiver sur le calendrier européen)
Puerto Misa Hualli, à proximité du rio, derrière chez Sonia, aux portes de l’Amazonie.
Quelques anecdotes à part les nombreuses baignades au rio ….
Georges : nouveau mode de punition ; 1 bêtise à table = 2 minutes puni sur le banc. Nous ne nous énervons plus, nous ne gâchons plus le repas de tout le monde à cause d’un petit gars turbulent. Total ce soir = 16 mns. Mais, comme il s’est levé pendant la punition, + 1mn. Après quoi, il s’est lavé quasi tranquillement les dents et là, il joue calmement aux légos.
Je dis quasi, parce que le problème c’est qu’il ne se brosse pas les dents, il mange la brosse, au bout de 15 jours, elle est toute aplatie. Il en a une nouvelle depuis hier soir et là, en se brossant calmement les dents donc, il a littéralement cassé la tête en deux.

Couture : je voulais raccommoder mon sac à dos. La fermeture de la poche avant s’est cassée pour la seconde fois. Je me suis donc lancée ce soir dans sa totale découture (?) afin de mettre du velcro. Je trouvais ça un peu long et tout à coup je me suis aperçue qu’elle fonctionnait très bien. En fait, j’avais entièrement décousue la grande fermeture du sac qui, effectivement, elle, n’était pas cassée, alors que la petite défectueuse, elle, était toujours bien en place. Donc, ça y est, s’est décidé, je le jette. Il avait 4 ans et demi, comme Georges. C’était un bon East Pack Noir mais il a fait sa vie. C’en est fini pour lui.
PS : Yannick dit que j’ai fait exprès pour en racheter un neuf.

Danse : suis allée au cours de danse de Puyo, malheureusement, le prof était absent et était remplacé par un fou furieux de techno.

Samedi 29 janvier 2011 - 8h
Thermes de Jamanco
Bon, que dire ? Nous sommes partis hier après-midi de notre petit coin de paradis d’Amazonie, en pleine selva***, pour rejoindre hier la sierra****. Nous sommes passés de 400 mètres d’altitude et 33° à 3400 mètres et 6°, du maillot de bain à la polaire. Et Georges a vomi 3 fois depuis ce matin 6h30. L’altitude ? Il a pris froid ? Ou bien a-t-il bu l’eau du rio ? Mangé un autre truc moyen ? Nous avons dormi sur le parking d’un centre thermal mais je ne sais si nous allons y emmener le petit Georges (qui en a très envie).
20h58 - Otavalo, Hôtel La Luna.
Et bien non, Georges n’y est pas allé. Refus de prendre ses médicaments et grosse diarrhée après les 3 vomitos. Et ce midi, refus de manger le riz, les bananes et tout ce qui le guérirait. Il a beaucoup dormi en voiture, et, ma foi, ce soir il a dévoré à table. Nous avons quitté sans regret les nuages, le brouillard et le froid et avons retrouvé un peu de soleil. Mais ici, c’est la Normandie à la montagne. Tout est vert fluo et tu comprends rapidement pourquoi. 2 nuits et 1 jour de pluie. Le problème c’est qu’avec tout ça nous passons à côté des volcans sans les voir. Ou à peine.

*** Selva : la forêt, c’est de là l’origine des prénoms : Sylvie et Sylvain…
**** Sierra : la montagne

Lundi 31 janvier 2011 - 13h52
Otavalo - Hôtel la luna.
Très très sympathique lieu pour camper au cœur de la montagne. Terrain très en pente, très vert et très fleuri. Tout est décoré dans la simplicité et le bon goût. Une grande bâtisse blanche, des terrasses aux planchers en bois, le sol ailleurs en tomettes rouges, entre chaque poteau de la maison sont suspendus de jolis hamacs colorés. Un salon à l’intérieur tout en bois aussi avec des jeux, livres, revues et juste à côté crépite et scintille un feu de cheminée parfumé à l’eucalyptus. Et je n’ose en rajouter. Le personnel quant à lui, est aussi simple et chaleureux que le décor. C’est très paisible. Belle petite randonnée au mirador hier matin, en compagnie des vaches et des papillons. Tout de bon.

Mercredi 2 février 2011 - 9h52
Lago, réserve écologique, lac dans le cratère d’un volcan au milieu duquel se trouvent deux petites îles en forme, paraît-il, de cochons d’Inde.
Le camping est gratuit, sur les hauteurs et se réduit à un robinet. Nous prenons notre 1ère douche dans le camion en Equateur. Ça caille mais après une rude journée hier (qui a commencé par un bol entier de café au lait chaud renversé, éparpillé, éclaté dans la caravane et sur le pyjama de Yaya) la jungle family est aujourd’hui de bonne humeur. Pourvu que ça dure ! Probablement grâce au Nutella et au pain brioché tranché. La rando de ce matin a été annulée faute de bonnes conditions météo. Georges a deux nouveaux copains : dragon Ball Z et Gasparin (Gaspard en français, le gentil petit fantôme).
11h17 - Même lieu.
Et bien si, la rando sur la crête a été maintenue. Avons eu droit à un bon petit vent frais, 42 secondes de soleil et pas une goutte de pluie.

Jeudi 3 février 2011- 17h
Tombabiro, hôtel Pontavi.
Bon alors c’est incroyable, super. Nous sommes « désaccueuillis » comme nous avons été accueillis en Equateur. L’hôtel nous héberge gratuit en échange de quoi nous devons prendre un repas au resto le soir. Les proprio ne sont pas souvent là et ceux qui ont la charge de l’hôtel sont 2 couples équatoriens avec chacun 2 enfants qui sont ravis de jouer avec Georges. Kleber et Norma ont Richard (11 ans) et Nayeli (8 ans), et Sylvana et Fausto ont Nathalya (10 ans) et Neyla (5 ans). Norma et moi sommes copines. Par contre quand les patrons sont là, ils n’ont pas le droit de jouer avec les enfants clients. L’hôtel est splendide, décoré par le patron qui est un plasticien talentueux et productif. Et il y a même une piscine (gelée).

Vendredi 4 février 2011 - 16h01
Tumbabiro - Hôtel Pontavi
Vraiment sympa ce camping-palace. Norma n’a eu de cesse de trouver des recettes locales pour solidifier les selles de Georges : tisane hier et jus chaud de goyave aujourd’hui. Il n’a rien voulu essayer. C’est moi qui est tout bu, et c’était délicieux. En revanche il a dévoré deux bols de riz et deux bananes.
Et là, je viens de discuter, rigoler et chanter avec Camilio, 78 ans, le papa du proprio. Il m’a fait l’hymne national français et équatorien.
Les jardins regorgent de fleurs, fruits et arbres. Il y a des coins et des recoins charmants.
19 h ou presque, dans la caravane, avec les 6 enfants.
Après deux heures de jeux en plein air, tomate, balle aux prisonniers, épée, guitare et chant, les 4 grands jouent au loto dedans et les 2 petiots aux légos.
Et Juanito ? Au repos !

Samedi 5 février 2011 - 16h50
Poste de douane d’équateur
Très jolie frontière avec la montagne, au creux de laquelle coule une large rivière. Je suis triste de quitter l’Equateur, c’était court. Triste de quitter tous les enfants et leurs parents.

Le coup de foudre de Géraldo ???

Mais aussi...

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