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C'est pas tous les jours le Pérou

Samedi 9 octobre 2010 - 12h26
Douane péruvienne
Avons montré nos têtes aux douaniers, Yannick s’occupe des papiers voiture et c’est bon. Mais c’est long.
Georges n’arrête pas de parler de Bounty. Il refusait même d’appeler Indy (voir derniers jours du carnet de Bolivie) par son nom et s’obstinait à dire Bounty. Il dit aussi parfois s’appeler lui-même Bounty. Une obsession. Il nous entend parler de Fannie et Jérémie très régulièrement. Je pense qu’il faut expliquer quelque chose à Georges, mais Yannick dit que non.

Dimanche 10 octobre 2010 - 15h50
Juliaca - Confiteria
Je trouve le Pérou plus accueillant que la Bolivie. Et plus bruyant aussi. Des motos et vélos-taxis en pagaille qui nous dépaysent et nous basculent vers une autre Amérique latine gaie et colorée. Avons de nouveau pris le bateau pour visiter des îles flottantes où tous les habitants joliment déguisés nous accueillent, nous expliquent, nous vendent….de cette visite je retiens le sol. De paille. Très spongieux. Super sensation en marchant pieds nus dessus. Et aussi Georges tombé amoureux d’un caneton qui nous a suivi tout au long de la visite.
Sinon avons passé la nuit sur un parking d’hôtel, très classe, très cher (15 dollars) mais avec la WIFI. 238 films envoyés à Tatave, cette nuit. Et avons accès à l’information et lisons tout ce que nous pouvons sur Fannie et Jérémie.

Vendredi 15 octobre 2010 - 9h04
Arequipa - Camping hôtel « La Merced », calle La Marina 1001
5 jours sans écrire ! C’est parce que je suis en train de taper le carnet de Bolivie. Nous nous reposons depuis lundi ici. Grand jardin pour jouer au foot avec Georges, terrasse personnelle pour petit déjeuner. Avons tout ce qu’il nous faut. Arequipa est une magnifique ville toute en pierres de lave blanche tellement étincelant qu’on l’appelle ville blanche. Super propre et spacieuse, les camions poubelles passent en musique. Il y fait doux vivre 28-30°. Et après 3 jours, j’ai trouvé mon école de danse. Suis allée hier à un cours de salsa extra avec un prof compétent dynamique et enjoué. Tous les couples étaient formés, le prof m’a fait danser. Puis est arrivé Christian un péruvien d’1m85 (incroyable) sachant danser et n’ayant pas de partenaire (très incroyable). 50 mn de bonheur. On se retrouve samedi 18, en tout bien tout honneur. Mais, là présentement, je vais à un cours de Folklore péruvien !!!
Sinon le taxi A/R 7 soles soit à peine deux euros. Hier, celui qui m’a ramenée s’est un peu perdu. Ça ne fait pas longtemps qu’il fait le taxi, et uniquement en fin de semaine. Le reste du temps, il est prof de maths au collège…

Dimanche 17 octobre 2010 - 17h10
Arequipa - Plaza de las armas, coucher du soleil voilé, en terrasse.
Jamais vu une place centrale aussi vivante et bien conçue. Une fontaine énorme au centre, et beaucoup beaucoup de bancs tout autour. Un vrai cercle où, avec un peu d’attention, tout le monde pourrait parler à tout le monde. Dès qu’une personne se lève, une autre prend sa place. Vraiment une très très belle ville. Sinon le folklore, j’adore. J’ai eu droit à un cours particuliers avec une petite nana secondée par un petit mec qui tapait le rythme. Au début, j’ai été un peu déçue qu’il n’y ait personne d’autre que moi, mais finalement la danse péruvienne est tellement subtile et rapide que ce n’était pas plus mal. Ai donc appris la Morenada, la Saya, le Kullaguadas, et la Diablada. Sinon, ai retrouvé hier le grand Christian dansant.

Mercredi 20 octobre 2010 - 7h02
Cruz del Condor - Canyon de Colca
Avons pris la route hier après-midi et sommes arrivés de nuit ici pour observer les condors présents normalement jusqu’à 10h du matin. Condors qui peuvent aller jusqu’à 2m80 d’envergure. Pour l’instant, on en a pas vu un seul. Georges dort encore. Bamos a ver.
9h46 - pas vu. En tout cas aucun pour Georges et moi qui gambadions et jouions sur le chemin. Yannick, seul, tranquillement posé sur un petit muret (entouré de jeunes et jolies touristes) en a vus. Tout petits, super loin. Une dizaine. Imprenables en photo. Ridicules, invisibles.

9h50 - ah ! Pardon, avec Georges nous avons vu un magnifique colibri au col bleu, le bec dans une fleur de cactus jaune orangée. Petite menteuse….nous l’avons effectivement vu mais dans l’appareil photo d’un anglais posté à côté du sus-nommé cactus et qui en attendait d’autres. Magnifique ! À mon sens plus joli qu’un condor même royal. Moins impressionnant certes mais extrêmement ravissant.
13h22 - bon finalement, nous en avons vus 3 ou 4. En patientant, en faisant autre chose…en prenant l’apéro, le dessert… un peu loin mais bien. Tous les cars de touristes étaient déjà partis. C’est curieux un lieu hautement fréquenté de 7h à 10h et après le désert. Quel bonheur d’avoir cette autonomie ! Et maintenant nous repartons, nous allons longer le canyon, et aller à Cabanaconde où l’on a une belle vue sur le canyon. Le 2ème plus long du monde (100kms) après le Colorado (157kms) mais le plus profond.
Georges fait le condor. Il dit Clollier pour collier, étranbler pour étrangler et épée pour pépin (de pommes…).

Jeudi 21 octobre 2010 - 13h31
Chivay - Resto « Cabanas » - Plaza des Armas.
Hum…avons passé la matinée aux thermes : 6 piscines d’eau très chaude, en plein air, au cœur d’une magnifique montagne beige-rosée toute sculptée. 1er bassin, très grand, au soleil, à 39°5 ! Horrible ! Un grand d’adaptation est nécessaire. Puis ouverture du plus grand et du plus frais bassin : 38°! N’empêche qu’après avoir passé une heure dans et à côté de 39.5, celui à 38 paraît vivable, nageable, supportable. L’eau est soufrée. Puis grande et longue douche Hammam ! Quel délice ! Gageons que ce moment mette de l’huile dans la jungle family un peu rouillée, tendue, nerveuse. Mais, là présentement Georges et moi, venons de sauver une coccinelle en train de se noyer dans l’eau de la fontaine de la place centrale et ça l’occupe comme il faut au resto.

Vendredi 22 octobre 2010 - 9h35
Sur la route de Cusco, après 56 kms de bon goudron et 85 de belle piste.
Avons roulé un quart d’heure de nuit pour redescendre de 400 mètres la montagne et dormir à 4145 mètres, au pied d’une rivière. Avons dû gagner 4 degrés. C’est très joli et sommes entourés à présent d’un troupeau de lamas et de vaches. C’est vraiment le pays du Lama. Hier avons dû croiser 7 ou 8 énormes troupeaux vivant à 4800, 4900 mètres.

Samedi 23 octobre 2010 - 11h30
Cusco - camping
Très belle route hier encore. Montagne rouge. Beaucoup de cultures et forêts vertes, ciel bleu et gros nuages blancs. Toujours autant de lamas qu’hier et dans chaque village traversé, des dizaines de collégiens en uniforme bleu turquoise. Sur leur peau mate et leur chevelure brune, ils sont magnifiques. Et sur presque tous les mûrs, des peintures politiques pimpantes, puisque les élections ont eu lieu le 3 octobre. Un nom et un symbole pour les analphabètes. Un pain, un aigle, une montagne, un épi de blé, un ballon de foot, la feuille de coca, une tête d’Inca…

Mardi 26 octobre - 16h47
Cusco - camping
Quelques mots de et à Cusco. Venons de trouver une école maternelle pour Georges. Mariza, la directrice et Lourdes, une instit vont s’occuper de lui, entre autres puisqu’il y a 24 enfants par classe, 70 en tout. 8 professeurs. De 8h30 à 12h45. Ils mangent sur place. Chaque semaine, une maman est chargée de préparer et amener le repas. Contribution libre, ont-elles dit. École publique. Avons donné 100 soles (30 euros) et tout ce que vous voudrez tant que vous vous occupez bien de mon petiot. Je suis super contente mais j’ai un peu peur. En tout cas, l’école est bien fermée, il ne peut s’échapper. À suivre…

Mercredi 27 octobre 2010 - 8h57
Cusco - Plaza de las armas - Café-terrasse, 1er étage.
Ça y est ! Il y est ! Voilà des semaines qu’il réclame l’école, des jours que nous cherchons, inscription hier où il ne voulait pas quitter l’école, et, ce matin, bien-sûr monsieur ne voulait plus y aller. Il préfère celle de Salta, l’après-midi…mais, nous aussi mon gars. Te lever à 7h, ½ heure de marche pour être à 8h30 au plus tard devant l’école…et ici, ça ne rigole pas avec les retards !!! Un papa attendait en retard avec sa fille, la dirlo a ouvert la porte, et a dit qu’elle demandait à l’instit si elle l’acceptait et le père doit rappeler la dirlo après sur son cellulaire. Elle a attrapé Georges, nous, on a pas eu le droit d’entrer. Elle nous a dit « à 12h45!!! ». «Voulez-vous que nous repassions dans une heure pour voir si tout se passe bien ? » ai-je demandé. « Non, tout ira bien! ». « Si vous le dîtes ! ».

11h55 - Plaza de las Armas - resto Yukumamm Grill, avec une cerveza bien helada.
Il me tarde de voir le ptit Georges. Suis allée chez le coiffeur, à la librairie, dans une galerie et et ai beaucoup pensé à lui et me suis fait du souci. Pourvu que ça se passe bien !
12h28 - mon steack d’alpaca était délicieux mais je n’ai pas beaucoup d’appétit.
21h22 - bon, il va bien ! Les maîtresses, elles, je ne sais pas !!! Pas de longs discours. Les enfants sortent un par un par le portail bleu, récupéré avidement par leurs parents. Nous, nous étions un peu en retrait, venions de sympathiser avec César et Ingrid, deux parents, et Georges est apparu. On a attendu pour parler aux instits et la directrice est arrivée, elle m’a vite expédiée « tout s’est bien passé, à demain, ne vous inquiétez pas !! » mais elle avait l’œil un peu effaré et fatigué… Là-dessus, la petite fille de César est arrivé et direct a dit « lui, il se bagarre! ». Après quoi Georges nous a raconté en toute honnêteté (voire fierté) ses bêtises et sa désobéissance.
En rentrant, il parlait beaucoup plus espagnol que d’habitude et ne cessait curieusement de répéter cette phrase « sientate, sientate » (« assieds-toi! »). Combien de fois a-t-il entendu cette phrase dans la matinée ?

Jeudi 28 octobre 2010 - 8h50
Cusco - Café trotamundos
2ème jour d’école… Nous étions tous un peu plus rassurés mais toujours aussi en retard. 8h30! Papa est resté au camion travailler sur le site. Avons vite attrapé un taxi en cours de route pour ne pas être en retard et ne pas avoir une raison de plus pour se faire remarquer et j’espérais aussi toper l’instit ou la dirlo pour avoir plus de détails sur le comportement de Georges hier. C’est chose faite. Alors oui, il se bagarre un peu, oui il a du mal à rester assis, oui il n’a presque rien mangé et seulement bu du jus d’orange mais oui ça va et ça va aller. Je commence déjà à être copine avec les mamans qui m’ont prise pour une Argentine. Physiquement et à mon accent…j’assume ça sonne bien…Géraldine d’Argentine…sinon, à priori c’est dur pour tout le monde cet horaire. Sur le muret qui fait face à l’école on pouvait voir un petit gars assis à qui sa maman donnait le petit dej : pommes de terre et œufs durs, consistant ! Il y avait aussi un scandale qui animait un groupe de mamans, à priori, un enfant a été refusé hier (celui qui mange les patates aujourd’hui) car très en retard. Mais comme nous hier, alors pourquoi l’un et pas l’autre ? Parce que nous, on a donné 100 soles ? Ou parce que cette maman arrive tous les jours en retard ?

17h06 - à la maison, tranquilles….
Il s’est presque pas bagarré et a mangé un morceau de pain. En sortant de l’école, il parlait à des copines (Charlotte et ?). Bref, il est super content et veut y retourner. Pour le camping, quelques mots…C’est la 1ère fois que nous sommes autant et uniquement entourés de camions, pick ups et autres combis…et du coup, sommes parmi les plus jeunes. À notre gauche, un couple d’Argentins (de Buenos Aires) avec un joli pick up bordeaux, équipé de tous un tas de galeries et auvents (avant et arrière) fabriqués par monsieur, je suppose ; ensuite, un belge polyglotte, veuf, bavard et rondouillard au volant d’un Iveco blanc (la bonne soixantaine), puis un combi allemand conduit par un autrichien de Vienne (la bonne cinquantaine), après deux combi Toyota où vivent un couple de Suisse vivant en Turquie, et dans l’autre leur fils de 25 ans, puis un pti combi Volkswagen rouge habité par un jeune couple suisse-allemand (elle est enceinte de 5 mois) ensuite un pick up avec cellule comme nous et qui serait à vendre, le proprio serait belge et viendrait régulièrement, et enfin, un couple d’allemands avec un gros camion Mercedes (la petite cinquantaine) et deux 4X4 avec une tente igloo chacun, un australien (la trentaine), seul et un couple de canadiens américains qui parlent avec un accent à t’éloigner de 5 mètres tellement il est arrogant et fatigant (la petite cinquantaine) et nous.

Vendredi 29 octobre 2010 - 10h49
Pastelleria (hum)
Bah si, ça y est, j’ai trouvé ! Il m’aura fallu une petite semaine pour dégoter une école à Georges et des cours de danse pour moi aux mêmes horaires, le matin donc. Et tout ça pour la modique somme de 7 soles (2 euros).
11H01- pause, j’ai fait une razzia à la pasteleria. Pour la fête des morts, il est de coutume ici de manger de la brioche, en forme de bébé pour les femmes et de cheval pour les hommes. Sympa ! J’en ai pris deux, du pain andin et d’autres douceurs.
12h12 - plaza des armes. Ici, à chaque coin de rue, il y a des femmes avec une blouse verte, 3 téléphones portables en poche au bout desquels pend une longue cordelette verte et qui crie toute la journée « Appelez, Appelez, Appelez… ». J’ai testé. Sinon, ils me font mal au cœur tous ces rabatteurs, qui font le pied de grue devant les restos et autres attrapes nigauds. Ici la spécialité après les ruines inca, c’est le massage, tu ne peux pas traverser un rue sans entendre une femme te susurrer sur un ton équivoque et langoureux : « massage? massage? »

Mardi 2 novembre 2010 - 11h16
Cusco, camping.
La santé au camping…l’autrichien a attrapé la rage en se faisant mordre par un chien une nuit à Copacabana. La jeune suisse enceinte a le ventre tout dur, des contractions, et la diarrhée. Les suisses, Monique, Eugène et leur fils ont eux aussi eu tour à tour la tourista, Guy a l’œil qui pleure et Yannick a fait une gastro hier.

Vendredi 5 novembre 2010 - 18h59
Ollantaytambo
Ça y est on a bougé de Cusco, ça fait du bien de reprendre la route. Et avec Guy, le Belge de 65 ans en Iveco blanc. Si en France et dans tous les pays occidentalisés en général, l’homme se définit par son travail, sa fonction (c’est la 1ère question qu’on te pose dans les soirées et cocktails…), en voyage l’homme se définit par son véhicule. « mais, si ! Guy, tu sais l’Iveco blanc…. ». Nous sommes partis à 11h30, pause déjeuner dans un resto dans un village artisanal décevant et fatigant. Georges ne tenait pas en place. Mais, du coup, rencontre sympathique. Il sautait sur les genoux de gars de Lima et la 3ème fois que je me suis levée pour aller le chercher et l’extraire, j’ai reconnu mon prof de yoga de Cusco, Daya, le préféré de Georges. « bonjour, ça va, vous comprenez pourquoi j’ai besoin de faire du yoga!!! » rires. Georges a du coup esquissé sa position préférée de yoga (l’arbre). Et je crois que je vais retourner à son cours qui était très complet et ardu (mais accessible).
19h19 - ça y est les suisses allemands sont arrivés, on va aller manger. Avons les billets de train en poche (140 dollars!) pour Aguas Calientes, restera le bus à 14 dollars pour le Machu Picchu. On approche du monstre de beautés, poco à poco.

Dimanche 7 novembre 2010 - 14h
Au cœur du Machu Picchu
On en peut plus du Machu Picchu ! On s’est levé à 4 h du mat, on a pris le bus à 5h30, et depuis 6 heures ce matin, nous arpentons et gravissons. C’est grandiose, majestueux et merveilleux. Bon avec Georges, c’est de temps en temps fatigant et énervant. Mais là, je vous écris entourée de ruines à flanc de montagne. C’est super bien entretenu et restauré. On a très beau temps. TVB.

Lundi 8 novembre 2010 - 15h24
Salineras de Maras - Urubamba
Ça y est le Machu Picchu est derrière nous. Tellement longtemps qu’on l’attendait, tellement beau que c’était (pas seulement classé au patrimoine de l’Unesco mais aussi parmi les 7 merveilles du monde) que nous sommes comme en « deuil » ! Que va-t-on faire maintenant ? Quel est l’objectif ? Ah oui, retourner à Cusco chercher l’épée d’Arthur ! Georges s’est endormi dans la voiture (j’ai bien peur qu’il ne soit de nouveau malade, grosse diarrhée ce matin et comportement détestable à table), je le surveille, donc nous nous relayons pour visiter les salinas.
16h28 - c’est très très beau. En pleine cordillère des Andes, il y a plus de 4000 bassins de sel étagés dont les plus anciens étaient exploités avant les incas! Ils sont alimentés par une minuscule rivière qui les longe. La terre est marron, l’eau blanche. Moi, ça me fait penser aux bac de teinture de Marrakech, sans l’odeur et tout en blanc. C’est fantastique, c’est juste qu’on voit tellement de beau depuis plus d’un an, que moi, j’ai juste envie de voir les miens, un moment. Et repartir. C’est comme lorsque tu fais un repas de famille, il y a tellement à manger, que tu aimerais faire comme l’écureuil ou le hamster manger, manger pour avoir des réserves pour plus tard. Mais ça ne se passe pas comme ça chez les êtres humains.

16h30 - oui, là, j’ai juste envie de skyper avec ma sœur, lui parler de mon père que je n’arrive pas à joindre. Oui, en fait c’est à mon père à qui j’aurais aimé parler.
16h35 - du coup je pense à Guy Simon, le belge. Un baroudeur bon vivant qui ressemble à Olivier De Kersauson… un petit air à mon père aussi. Comme papa, un poil taciturne (veuf depuis 5 ans, une leucémie foudroyante) et il fait tout plein de petits bruits charmants pendant et après manger.
17h21 - Georges est assis sur son pot en train de manger sa banane en rondelles au sucre, tout plein de malice et de bonne humeur.
18h43 - Il vient de finir sa 2ème banane et en réclame une 3ème. Et Yannick ? Il a une angine blanche qui couve, dit-il. Traduction féminine : il a un peu mal à la gorge quoi !
Et moi ? Toujours pas réussi à arrêter de fumer ! Et ce, malgré les atroces photos qui couvrent les paquets de cigarettes. Mais ici tu trouves des paquets de cigarettes avec le Che en couverture, et ce à 2 sols ! (50 cts d’euros).

Mardi 9 novembre 2010 - 15h48
Moray - centro Arqueologico
Je profite des 10 mns de punition de Georges dans le camion pour écrire. Nous sommes dans un site sublime, en forme d’amphithéâtre (3 en tout). C’est couvert et il fait froid, mais du coup j’ai bien plus apprécié de me balader que lorsque nous sommes en plein soleil à épier le moindre petit coin d’ombre. Avons grimpé tout un tas d’adorables petits escaliers en pierres. Voir photos.
Et sinon, nous avons revu Aurélie et José, d’Ermont-Eaubonne, en voyage de noce 3 semaines, parents de Lola restée là-bas. Moment charmant, convivial, familial.

Jeudi 11 novembre 2010 - 15h45
Cusco de nuevo…camping
Depuis Moray…sommes allés aux thermes de Colca. Ouvertes la nuit, en avons bien profité le soir en arrivant pour se décrasser et se détendre de la route, et le matin, avant de partir pour se mettre en forme. Ça valait 1 euro l’entrée, prix local pour une fréquentation très locale. N’avons rencontré que des familles péruviennes où presque toutes les femmes se baignent habillées.

Merdredi 17 novembre 2010 - 17h44
Cusco - camping
Une semaine que nous sommes rentrés au bercail, ça passe vite. Dentiste, coiffeur, garage, poste (on a reçu notre 1er colis du voyage, de tata Marie-Laure, rempli de trésors que Georges adore) mails, skype, lessive, vaisselle, ménage (le très grand, puisqu’ici c’est le 2ème mois du printemps), discussion entre voyageurs, foot, balade, cabane, cuisine, repas entre copains et promenade quotidienne minimum à Cusco. Qui est belle ! De jour comme de nuit, des trésors de ruelles, toutes plus charmantes les unes que les autres et des escaliers qui montent qui montent….
J’ai rencontré un chaman qui répond au nom de Jésus (c’est vrai, j’ai vu ses papiers) et me propose une séance de 6 heures d’Ayawaska pour me libérer de toutes les tensions négatives que j’ai absorbées et que je répercute sur Georges. Ça coûte 120 dollars et il faut être abstinent 5 jours (pas d’alcool, ni cigarettes, ni viande et rapport sexuel…). Il a senti l’agitation chez Georges, cette séance pourrait avoir des effets apaisants aussi sur lui par ricochets. Sinon, paraît-il, vers 8-9 ans il n’en fera qu’à sa tête, saperlipopette !

Lundi 22 novembre 2010 - 10h…
Cusco, avenida Sol, avec Georges, au café
J’ai la joue encore toute endolorie, je me suis fait arracher 3 dents hier soir en plus de trois heures (18h / 23h). Points de suture et tout, antibiotiques…le dentiste a été adorable, m’a raccompagnée en taxi au camping, a envoyé sa copine faire des courses pour moi…

Jeudi 25 novembre 2010 - 19h59
Cusco, camping
Voilà un mois que nous sommes là, et dans un mois ? Où serons-nous ? Ce sera Noël…

Jeudi 2 décembre 2010 - 8h58
Cusco, el ultimo !
Nous partons enfin vers de nouvelles aventures, de nouveaux paysages. Le départ (avec Guy) est prévu à 10h. Vraiment une ville sympathique…hier, j’ai découvert le café de Paris et la Boulangerie de l’alliance française : pains au chocolat, aux raisins, croissants…et café, le tout, délicieux. Et le patron, Gilles, 44 ans, un titi parisien de souche, qui a baroudé dans presque tous les continents et est maintenant marié à une péruvienne et papa d’une petite fille de 5 mois. Il nous déconseille de prendre l’avion à Nazca, 2 crachs en 2010.
Rencontre avec de nouveaux voisins au camping, Gil et Bernard, au charmant accent du sud ouest pour lui, et mêlé à un accent anglais pour elle. 57 et 61 ans, en très grande forme. Les vélos sont accrochés à l’arrière et le canoë fixé sur le toit. Ils ont eux aussi déjà bien baroudé, en 1998 ils ont fait le tour de la Gambie en Bicyclette.

Samedi 4 décembre 2010 - 8h45
400 kms après Cusco et 200 avant Nazca, à 4500 mètres d’altitude.
Yannick a passé une nuit royale, il a dormi de 2 à 4h. Il est de très très mauvaise humeur. 2 jours de route. Avons eu mal à quitter Cusco et ses nouvelles rencontres « tardives ». Bernard et Gil, donc avec qui j’ai troqué des livres, mais aussi Jean-Pierre et Danièle, qui elle est en « manque » de ses petits enfants, et lui, a filé tout un tas de points GPS pour des bivouacs dans toute l’Amérique latine. Bref, nous sommes partis à 11h et avons roulé roulé. On est monté monté et on a crevé de froid et on est descendu descendu et on a crevé de chaud. La route d’hier était pour partie très belle, longeant un rio situé au creux de deux montagnes roses beiges. Le soir, avons dormi près d’un Zoo et ce soir nous sommes au bord d’un lac très paisible, peuplé de flamants roses, d’oiseaux tout noirs avec de grandes pattes et un grand bec et d’autres tout blancs avec des grandes pattes et un petit bec. On a perdu Guy parce que nous sommes arrivés de nuit au coucher du soleil.

Lundi 6 décembre 2010 - 8h50
Nazca - camping
Chère Thérèse,
J’ai envie de t’adresser ce journal puisque tu es sinon la seule à le lire au moins la seule à y réagir précisément et à le réclamer. Nous sommes dans un hôtel-camping paradisiaque : une piscine propre, des grandes étendues d’herbe moelleuse où Georges galope et où nous croisons souvent toute une famille de canards, et nous sommes à nouveau à 600 mètres d’altitude, où il fait doux vivre dès le matin. Le seul hic, parce qu’il en faut 1, c’est que nous devons prendre l’avion pour admirer les fameuses lignes au sol et que j’ai peur. J’ai peur du crach dont Gilles a parlé. Bien-sûr Guy, 65 ans et veuf n’a peur de rien et dit vaillamment, « si ça doit arriver, ça arrive! », c’est le destin quoi, mektoub. Mais moi, maman d’un petit garçon de 4 ans, j’ai envie de vivre et de le voir grandir. J’ai envie de retrouver ma frangine, ma cousine, mes copines et vous aussi Thérèse et Tatave si doublement parents et grands-parents. Je sais bien qu’il y a peu de malchance qu’un malheur n’arrive mais le truc c’est que l’hôtel est situé près de l’aéroport, et chaque décollage et chaque atterrissage que nous entendons nous rappellent que nous sommes là, pour ça! J’ai pas envie de finir comme un fait divers du genre :
4 touristes, 3 français et un belge, dont un petit garçon de 4 ans…….et pourtant j’ai envie d’essayer. Tu nous a donné ton feu vert hier par skype, gageons que ça nous porte chance.

Mercredi 8 décembre 2010 - 6h47 (du mat)
Nazca - camping
J’ai vécu la pire expérience du voyage et de ma vie.
L’avion ne s’est pas explosé en plein vol comme je le redoutais, je dois même signaler que le pilote a très bien conduit. Tout en douceur comme je lui ai demandé, il se retournait régulièrement pour voir si j’allais bien. Georges s’est lui aussi plutôt bien tenu mais moi, j’ai littéralement implosé. J’ai eu une réaction complètement inconnue jusque là. Je me disais, « tu vas sûrement vomir », donc j’avais emmené des sacs, je me répétais « tout va bien se passer, si tu angoisses, tu respires par le ventre, tu serres la petite main de Georges, et qui sourit, sourira ! »

Mais là, mon corps, mes jambes, mes bras et surtout mes mains ont commencé à fourmiller, fourmiller, puis à se contracter, se réduire, se crisper jusqu’à avoir les doigts totalement figés. J’inspirais et expirais par le ventre, rien n’y faisait, je ne pouvais pas commander à mes mains de s’ouvrir. J’ai pensé à mon père et à la bataille qu’il a dû mener cette année pour récupérer l’usage volontaire de son corps. Mais l’angoisse continuait de monter parce que je ne savais pas jusqu’où tout ça pouvait aller. Va-t-il y avoir aussi des fourmis dans mon cœur, va-t-il se figer lui aussi ? Et mon Yannick : « mais détends-toi, tu es toute tendue aussi, détends tes bras… ». Là-dessus, mon Georges ne voulait plus de sa ceinture et voulait dormir sur maman. Et comme si ça ne suffisait pas, l’envie de vomir est venue elle-aussi. J’ai attrapé comme j’ai pu le sac avec le bout de mes doigts raccornus et je me suis libérée du petit dej qui était déjà super loin.
La demi-heure la plus longue de ma vie. Et pourtant, j’ai conscience que le pilote (qui se retournait régulièrement voir si tout était OK et à qui je faisais - au début- des signes avec le pouce genre « super ! » et à la fin à qui je montrais mes moignons-mains) a légèrement raccourci le trajet et s’est posé le plus délicatement possible. Merci.

Mais PLUS JAMAIS ! NUNCA MAS !

Jeudi 9 décembre 2010 - 6h50
Nasca - la Maison Suisse
Mais, je n’ai rien dit ou si peu de ce lieu…super super agréable à vivre. Très ombragé. Le long de l’année centrale sont plantés dans la première partie une trentaine de beaux, grands et robustes palmiers et, dans la seconde partie autant de pins entre lesquels sont accrochés des hamacs. 4 grands terrains distincts recouverts d’herbe dense et moelleuse sur laquelle marcher dessus est un régal.
Les animaux…j’ai déjà dit deux mots plus haut sur les canards mais il faut ajouter un toucan, un chat roux, un chien beige et des oiseaux en pagaille, des colombes, des petits oiseaux au col rouge et au corps noir, ravissants. Et les bruits, là en écrivant je peux ou je sais entendre (comme dirait notre ami belge Guy) au loin 4 ou 5 coqs qui se répondent, et plus près quelques chouettes qui hululent, quelques cuicuis distincts et un joli et régulier son de guimbarde.
Bref, nous nous sentons extrêmement bien ici et nous reportons chaque jour notre départ au lendemain.
Avons également sympathisé avec Juan Manuel qui nous a régalé de sa musique Argentine, les fabuleuses Cadillac et m’a emmenée dans une école de danse Afro-nazcienne. Quel bonheur de voir danser joyeusement ces adolescents en parfaite harmonie avec les percussions.

Vendredi 10 décembre 2010 - 9h50
La maison Suisse - Nazca
Hier soir, en allant me brosser les dents, j’ai rencontré une énorme araignée bien vivante qui galopait dans la salle de bain. J’ai pensé à ma belle-sœur Véro et me suis demandée si elle en avait aussi peur que moi des petits avions.

16h et des brouettes…au début je voulais dire « putain, merde, fais chier… » mais maintenant que j’adresse le carnet de voyage à belle-mère, je ne peux plus me permettre, donc on va dire « oh la la, mince, quelle déveine ! » : je me suis bien arrachée le dessous du gros doigt de pied sur un morceau de ferraille rouillée. Le docteur a dit, super profond donc 3 points de suture, antibiotiques et antidouleurs pendant 4 jours. Que dire de cette expérience en clinique péruvienne ? Médecin et infirmière délicats, efficaces et soigneux mais le matériel n’est pas prévu pour moi : ma tête entière dépassait du brancard.

Le Pérou ? Tout doux...

Samedi 11 décembre 2010 - 19h et quelques…
Nasca, camping
Ce soir, ce sont les chiens qui se répondent au loin et les cigales. Une légère brise rafraîchit l’air. Tout va bien. Grâce à des préservatifs et du papier cellophane, je peux nager !!!

Mardi 14 décembre 2010 - 9h22
Paracas, sur la côte pacifique.
Et c’est très, très pacifique. Les dunes blanches et roses à ma gauche, la mer en face et à droite, des flamants roses et blancs, des mouettes, des petits oiseaux blancs qui galopent et sautillent sur le sable, et des grands noirs qui s’envolent. Belle balade sur le rivage, iodée et ventée.
11h22 - sur la Panaméricaine, km 151.
C’est le brouillard.

Mercredi 15 décembre 2010 - 9h07
Lima - à deux pas du garage Dodge
Georges et moi, avons réussi à dégoter dans cette moche zone industrielle, un minimarket où sont installées quelques tables et l’on peut manger et boire un café. Yannick est resté pour surveiller le démarrage des travaux sur la voiture : révision, plaquettes et disques de freins….!!! Comme en France, on se demande un peu combien ça va nous coûter en fin de journée.

Jeudi 16 décembre 2010 - 9h23
Lima
1000 euros. Gloups ! Mais bon, on aura de bons freins jusqu’à la fin, qui pointe son nez : juillet 2011, RDV à Mexico avec les futurs acheteurs Emilie, Fred et Oscar. Double sentiment, joie de retrouver les siens et tristesse de quitter ce continent et cette vie de bohème.
16h34 - Panaméricaine Norte
Pouah ! Il nous aura fallu 3 heures pour quitter Lima, être sur la route du Nord. Lima, 8 millions et demi d’habitants, près d’un tiers de la population du Pérou. Bruits, odeurs, pollution…à 0,2 km/h dans des zones industrielles, fin de marché, remballes, mais bon il y avait du spectacle et et et on a trouvé, acheté, emballé et caché le cadeau de noël de Georges : des rollers en ligne et tout le matos…on va pouvoir se perdre dans la pampa pour passer les fêtes.

Vendredi 17 décembre 2010 - 17h40
Huaraz - hôtel Santa Cruz
Allez pour finir l’année, une petite nouveauté les coups de cœur et les coups de sang quotidiens de chacun.
Géraldine
C
oup de cœur : « la politesse et la gentillesse de 2 policiers ce matin, qui sont venus jusqu’où nous étions (tout en haut de la ville, au pied de la statut du Christ) non pour nous virer mais pour nous dire de faire attention. Ils sont revenus 1h30 après et comme le café venait juste de passer, nous l’avons partagé. Pedro et Moreno ont adoré notre coutume café / chocolat.
Coup de sang : « la route, le froid, le brouillard, la pluie et le retour à 4000 mètres d’altitude. Moi qui suis condamnée à porter des tongs, avec mon bandage au pied, j’ai super froid. »
Georges
Coup de cœur : « j’aime bien l’hôtel, j’aime bien le sapin dans l’hôtel, j’aime bien jouer aux légos dans l’hôtel. »
Coup de sang : « j’ai pas aimé la pluie, c’est tout. Ah si, aussi j’ai pas aimé qu’on aille pas dans le 1er hôtel. »
Yannick
Coup de cœur : « la rencontre des 2 policiers ce matin avec Géraldine qui leur a offert le café. »
Coup de sang : « les travaux sur la route qui ralentissent le trafic. »

Dimanche 19 décembre 2010 - 13h30
Tortugas
Yannick

Coup de cœur : « deux, la sortie de Huaraz par cette piste boueuse et défoncée et le petit village de Yautan, sa petite place centrale, son commissariat et son église. »
Coup de sang : « l’attente au resto de Huaraz. Pour avoir une brochette et une portion de frites, 1h40 ».
Géraldine
Coup de cœur : « deux aussi, le resto de Patrick, ses petites liqueurs de coca et sa moutarde maison et des enfants sur la place qui ont super gentiment joué avec Georges le tenant par la main et lui faisant faire le tour de la place (pendant la fameuse attente d’ 1h40) »
Coup de sang : « les 6 heures de route d’affilée ou presque et le non-arrêt de Yannick à deux bivouacs possibles, dont 1, près d’un rio et une heure avant notre pause à 20h ».
Georges
Coup de sang : « voyager, j’aime pas »
Coup de cœur (il est de mauvaise humeur, c’est très difficile de lui en tirer un) il ne fait que répéter : « je veux rentrer chez mamy, j’aime chez Mamy » et moi de lui rétorquer : « mais hier, qu’as-tu aimé hier ? » « mais Mamy c’était hier, j’aime aller chez mamy. »

Lundi 20 décembre 2010 - 10h35
Huanchaco , Hospedaje.
Géraldine

Coup de cœur : « ma 1ère baignade longue et divine dans le pacifique, ni trop froid ni trop agité à Tortugas au Pérou ».
Coup de sang : « la manière dont certains péruviens me regardent sans vergogne, de la tête aux pieds pour vérifier que je n’ai pas de talon de 15 cm, tellement je suis différente d’eux. Je suis grande comme deux péruviennes. »
Yannick
Coup de cœur : « la petite place de Yautan (toujours) et le contact avec la population locale (évidemment lui il est grand comme un péruvien) »
Coup de sang : « l’ambiance dans le cockpit du dodgi à l’arrivée dans Trujillo. Ambiance tendue, tendue entre les attentes différentes des uns et des autres. »
Georges, pas fait, dit et redit comme hier, ne joue pas le jeu.

Mardi 21 décembre 2010 - 17h13
Huanchaco - Hospedaje
Georges

Coup de cœur : « rien ne m’a plu »
Coup de sang : « rien ne m’a pas plu non plus »
Yannick
Coup de cœur : « un vol de pélicans au-dessus du pacifique avec leurs ailes qui frôlent l’eau »
Coup de sang : « les achats inconsidérés de Géraldine pour son fils (une guitare : réponse immédiate de l’intéressée, la guitare valait 20 soles (5 euros) et elle va lui permettre d’exprimer sa joie de vivre, de la partager et de s’en procurer, il n’y a pas de plus joli cadeau. En plus, elle est verte comme sa chambre en France) »
Géraldine
Coup de cœur : « un spectacle de fin d’année d’atelier de danse dans le petit village de Huanchaco. Des petites péruviennes de 4 ou 5 ans en tutu, qui dansent sur casse-noisette »
Coup de sang : « avoir perdu mon beau bracelet offert par Nat et Rémi pour mon dernier anniversaire en France à ce même spectacle de danse parce que Georges jouait avec. »
Georges
Coup de sang : « perdre le bracelet de maman »
Coup de cœur : « j’aime le retrouver ».

Et un p'tit cours de danse.

Classa de danza avec Gloria Ponce, la directrice de l’école qui a donné le petit spectacle l’autre jour, et avec qui je suis restée en contact pour retrouver le bracelet (en vain) mais qui du coup réouvre son école pour me donner des cours particuliers pendant les congés de noël.
Le Meringue : petite choré qui fait son effet (rythme très rapide, avec beaucoup de mouvements de hanches et d’épaules).
1) costado ou open (2 derecha, 2 Izquierdo)
2) el basico : adelante, atras, 2 fois et après giro (tour) (à droite et à gauche)
3) Mambo et pas chassés 4 fois, reprend et au 3ème giro (tour)
4) el cruzado con brazo contrario a la pierna que sale
5) sequencia de Brazos (3 fois)
6) coup de pied : média punta derecha et brazo adelante (4 temps), le tour à gauche en 8 temps puis vers la droite en 8 temps.
7) tendu al lado Izquierdo, der, izq (3 tendus) et giro. Puis idem du côté droit (droite, gauche, droite) et giro derecha.
8) lambada : Izquierda, derecha, Izquierda et relevé puis derecha, Izquierdo, derecha et relevé (on passe d’un profil à l’autre) et reprend…

Mais aussi...

Salsa de Nueva York :
1) basico
2) subsickiu : 4, 2 devant, deux derrière.
3) basico terminado in tap
4) alarde (mano a la cabeza)
5) caminare (cruzer el brazo)
6) el stop (4 fois)
7) basico
8) open combinado con alarde et terminé en diagonal
9) patala contre paso et giro con épaules (des deux côtés)
10) basico con passé y termine en tap
11) alarde el brazo et pierna, rond de jambe
12) terminado 4 fois cambio pierna Izquierda
Y subsickiu

Vendredi 24 décembre 2010 - 14h39
Huanchaco - Hospedaje
Georges -
« qu’as-tu aimé hier et aujourd’hui ? » « bah, la piscine ! » et « que n’as-tu pas aimé ? » « quand on a roulé de nuit » « mais ça c’était il y a 3 jours » « bah alors c’est tout ! »
Yannick
Coup de sang : « Géraldine qui part à la danse pendant 3 heures. »
Coup de coeur : « les surfeurs et les pêcheurs qui partagent le Pacifique devant cette muelle (ponton, quai) au coucher du soleil. »
Géraldine
Coup de cœur : « cette Gloria Ponce, la prof de danse, rencontrée par hasard et qui m’apprend le meringue, la salsa de nueva York, la marinera et avec qui on s’échauffe avec un peu de classique. Le rêve. »
Coup de sang : « les mêmes tee-shirts, bonnets et pulls de mauvaise qualité vendus partout. Et ces mêmes questions « d’où êtes-vous ? » « France, ah !!!!! Bonjour ». »

Ou encore...

La marinera :
1) Giro en 8 temps con panuelo
2) le Salut (bien cambrée, « assise »)
3) ochos : regarde bien ton partenaire quand tu vas vers lui, puis quand tu le croises, regardes ton panuelo ».
4) giro et contragiro
5) camino al centro : con el panuelo arriba, 2 temps puis abajo 2 tempos (vuelta et va al centro)
6) Zapatero (4 cruzado, 4 sépillado, 3 tendus) y régresso en zigzag.
7) al centro por acera el quadrador (2 fois)
8) regresso Zigzag, regresso centro : quadra or cruzado con pareja
9) médialuna (4 veses)
10) cepillo différent con punta tacon (4 fois)
11) cruza con pareja (punta tacon, 4 fois) y regresso al mismo sitio
12) 3 tendus et regresso Zig Zag.
13) média luna (4 fois)
14) cepillo de la 1ère séquence
15 ) vuelta entera, contrevuelta et pose finale.


Lundi 27 décembre 2010 - 12h47
Colan, à la plage, en attendant poissons et crevettes : notre réveillon permanent.
Ce matin, petit dej, sur le sable : vendeurs de galettes, meringue et empanadas à 50 cts chacun, deux de chaque, 3 soles soit 1 euro. Que bueno!!! Sinon, hier journée maladie : Georges a démarré le 24 au soir (fièvre, rhume…) et n’a pas mangé au réveillon. Suivi de Géraldine dans la nuit du 25 au 26 (qui a beaucoup vomi) et enfin Yannick le 26 au soir. Un petit jeûne et ça repart. Ce matin, nous nous sommes baignés, rincés, nettoyés et purifiés dans le pacifique.
Georges
Coup de cœur : « les patins à roulettes !!!!! »
Coup de sang : « le casque qu’on doit mettre quand on en fait. »
Yannick
Coup de cœur : « l’envol des mouettes au dessus des barques de la baie de Colan et les empanadas sin nada (vendus le matin sur la plage). »
Coup de sang : texto « le truc que j’ai dû bouffer et qui m’a retourné le bide » et « l’humeur exécrable de ma petite famille* mais bon, maintenant qu’ils sont à la mer, ils ont la banane et j’oublie tout. »
* « mais parce que c’est la 150 ème maladie de papa du voyage. »
Géraldine
Coup de cœur : « la baignade à Colan, sa mer, ses bateaux et ses oiseaux » et « le stage de danse de Gloria Ponce, mon cadeau de Noël »
Coup de sang : « la route, la panaméricaine norte qui relie Trujillo à Piura. Super monotone Mais bon, la vérité est que je ne trouve pas de coup de sang à dire, quand je réfléchis, ce sont d’autres coups de cœur qui me viennent comme les combitaxi de Huanchaco et la douceur qu’il y fait de vivre. »

Mercredi 29 décembre 2010 -
Colan (toujours et pour toujours)
Vraiment quel charmant lieu ! Toutes ces maisons sur pilotis, plus jolies les unes que les autres le long du rivage.
Georges
Coup de cœur : « rentrer chez mamy ! Et puis faire du surf dans la mer avec ma nouvelle planche »
Coup de sang : « attendre à la boulangerie pendant 3 heures. »
Yannick
Coup de cœur : « Georges le surfeur de Colan qui attaque la vague de face et le bain d’eau douce dans la piscine de l’hôtel Luna Nueva ».
Coup de sang : « la P37, 2ème abcès dentaire en 3 semaines : va falloir que j’agisse. »
Géraldine
Coup de cœur : « le ceviche de poissons (marinés dans du jus de citrons et d’oignons), la crêpe, la baignade, la promenade sur la plage au coucher du soleil. »
Coup de sang : « l’extrême lenteur de la souriante serveuse, et définitivement, la désobéissance de Georges pour sortir de l’eau, arrêter de surfer, se laver les mains…… et son auto-mise en danger quand il court droit dans les vagues sans ses bouées »

Jeudi 30 décembre 2010 - 14h12
Colan, Restaurant Luna nueva.
Juste parfaite cette petite station balnéaire. La baignade est possible dès le réveil et le rinçage à l’eau douce aussi ici même, avec la wifi pour papa pour qu’il ne s‘ennuie pas. La boulangerie est à trois pâtés de maison et sert des petits pains tout chauds (8 pour 1 sole, soit 0,30 cts d’euros). Avec Georges on s’en charge et on a appris à jouer des coudes. Il n’y a pas une belle queue régulière qui attend mais un tas de gens agglutinés devant le comptoir, et c’est à celui qui crie le plus fort « donne-moi 1 sole ! », « 2 soles STP ! » et le mieux c’est de crier son prénom « Jessica, 1 sole 50! ».
Et ici, il y a même des kinders surprise pour que Georges ait l’impression d’avoir la visite d’un oncle ou d’une tante qui lui offrirait.

Dimanche 2 janvier 2011 - 13h52
Miramar, sur la piste, près de la rivière.
Pouf ! Que dire ? Comme une envie de ne pas écrire depuis quelques jours. Trop occupée à se crémer, se baigner, se sécher, s’habiller …et ce toujours avec un petit garçon de 4 ans. Yannick lui, se remet, poco à poco, de son extraction dentaire. Très jolie rencontre avec Pétrolina Garcia Chavez. Elle m’a offert quelques bijoux et moi quelques habits. Son fils ainé a mon âge, et en tout, elle en a eu 5 et son mari est mort au travail quand il avait 35 ans. Elle est fatiguée par le temps mais belle par toutes ces années passées près de la mer. Toujours un joli chemisier propre et élégant. Des pieds et des mains, de vrais tenailles, outils polis par le temps. Petite coquetterie : du vernis aux pieds assortis à ses boucles d’oreille. Le 31 au soir, nous avons passé un long moment toutes les 2 enlacées, à se souhaiter plein de bonnes choses pour l’année qui vient pendant que les deux gars dormaient.
Et nous reprenons la route après presque une semaine passée à Colan. On va le bouffer le Pérou, jusqu’au bout de notre visa qui dure 3 mois.

Lundi 3 de enero de 2011 - 13h11
Punta sal -
C’est une très belle plage, très sauvage. Elle est comme vallonnée, dessinée, zigzagante, sinueuse. Une anse, voilà, c’est le mot que je cherchais. Merci Yannick. Très grande à marée basse. Le sable est super doux et l’eau limpide avec des vagues à souhait, assez pour que Georges s’amuse, que Yannick ne s’ennuie pas trop et pas trop pour que je puisse nager. Juste ce qu’il faut.

Mardi 4 janvier 2011 - 14h30
Punta sal
Georges 4 ans ne sait pas compter jusqu’à 10, ne reconnaît aucune lettre ou presque mais sait se prendre en photo avec le retardataire et parle de mieux en mieux, et de plus en plus espagnol. Sinon, ici, tout est doux et le boulanger passe à Bicyclette à 7h17 devant la camionnette.

Mercredi 5 janvier 2011 - 16h22
Frontière Pérou/Equateur
Vie quotidienne : attention aux dos d’âne. Voilà le 5ème ou 6ème du voyage qu’on se prend trop vite, trop brutalement parce qu’on ne l’a pas vu et 2 fois sur 3, l’accroche (la fixation) du camper décroche, s’arrache petit à petit. Alors on s’arrête, on répare…et on repart un peu tard pour passer la frontière et trouver un bivouac de bonne heure, dans un nouveau pays. Le 8ème du voyage. L’équateur!

Mais aussi...

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