Uruguay
L'arrivée à Montevideo
Lundi 12 octobre 2009
Après 13 heures de vol depuis Madrid, nous sommes arrivés à Montevideo à 10h40, heure locale (soit moins 4 heures par rapport à notre terre natale). Puis nous avons pris un taxi pour 45 dollars qui nous a acheminé avec nos 119 Kg de bagages, jusqu'à l'hôtel Idéal. Repos, change et découverte de la place de l'Independance. On se serait cru à la Roche/Yon !
Mardi 13 octobre 2009
9 h et quelques - Montévidéo - Hôtel Idéal sur le balcon
Y’a du bruit, on est en pleine ville. Mais ça grouille de vie, et rien qu’à écouter, on comprend qu’on n’est pas à Paris. À part les moteurs des voitures, bus, minibus et mobylettes ; à part le bruit des marteaux, des travaux, on entend le pas du cheval qui trotte tirant sa charrette pour ramasser les ordures. Toutes les 10 à 15 minutes , il y en a un qui passe. Ça y est ! On y est et à J + 1 après une bonne nuit. On est bien recalé, on a plus froid et on a les yeux frais pour accueillir cette ville. Les pharmacies, les boutiques, les sandwicheries sont ouverts tard le soir…
Georges, hier soir, après avoir entendu toute la journée parler espagnol s’est mis à en faire autant à l’hôtel. Du bon yaourt espagnol non retranscriptible. Et il dit à tout va : " Hola quétal, hola quedal ! ". Les gens sont très accueillants " Bienvenidos !!! ". Et, au bar du coin, une dame de l’avion m’a reconnue." Vous habitez le quartier ? " m’a-t-elle dit en espagnol (enfin je crois), " On va se revoir, à très bientôt ! ". Et là, on est à quelques minutes du grand moment où l’on va retrouver le pick-up et sa cellule…
Mercredi 14 octobre 2009
7 h du mat
L’hôtel est idéal mais très bruyant. Et comment dire à Georges à 6h35 qu’il faut encore faire dodo alors qu’on entend des voitures, des klaxons, des alarmes… Bref, il est 7h, Georges a déjà pris son biberon et moi, je bois le mien au troquet, avec un p’tit jus d’orange 100% naturel offert. La journée d’hier a été sous le signe de la marche : 4 km jusqu’au garage. On a retrouvé la cellule : bien, très bien, mais le pick-up est à la douane. RDV à 14h30 avec le garagiste pour y aller. Yannick y est allé (+ 4 kms) le garagiste n’était pas là… Il a attendu, attendu, il n’est jamais venu zang zang zang tout lou toutou tout zang zang zang. Deux heures Gustavo n’est pas passé… Et il est rentré (+ 4 kms)
Alors premières inquiétudes… Mais qui sourit, sourira ! Alors on verra. Il y avait d’autres mécanos mais Yaya n’a pas pensé à demander si Gustavo avait un portable. Il a attendu sagement. L’après-midi on s’est baladé, c’était très sympathique. On a réussi à retirer de l’argent. On est rentré dans une belle salle de boxe où des gars s’entraînaient. On a remarché. On a assisté à un match de foot intergénérationnel (17/55 ans) auquel Georges voulait absolument participer mais on a tenu bon. Il a juste admiré. Puis on a mangé à l’hôtel…Georges est RAVI. Heureusement qu’on a la poussette, et pour la marche et pour l’intégration.
14 h et des brouettes, même endroit.
OUF ! Ça y est on a rassemblé le pick-up et la cellule mais mais mais, il y a un problème de vérin. Sur les 4, il y en a un qui est coincé. On peut donc rouler et dormir dedans mais pas les désolidariser et y séjourner tranquille. Juanito y retourne tantôt pour régler ça … Sinon Georgio a un problème au kiki : il est tout dur et douloureux. On a fait venir un docteur. On devrait le décalotter à l’hôpital avenue du 18 Julio. Vamos a ver manana si esta malo. Et enfin, j’ai repéré des cours de salsa, chacha…au 1165 boulevard Convencion, c’est-à-dire à deux pas de chez nous !!!
Jeudi 15 octobre 2009,
12h03 - Bar le Manchester - Terrasse en plein soleil
Yannick est parti chercher le pick-up et le ramène à l’hôtel. Nous chargeons et ça y est nous partons pour l’aventura cet après-midi. Donc donc donc : Trop de découvertes,vite vite vite, écrire écrire écrire pour ne pas oublier, en perdre le moins possible et pouvoir engranger de nouveaux souvenirs, de nouvelles découvertes.
Danse de 18 à 19h pour 60 pesos, c’est ça le bonheur. Extra ! Un couple, une nana, un mec, une uruguayenne et moi.
L’après-midi pendant la sieste, Yannick a tenté de faire réparer le vérin bloqué, en vain. Donc pour le moment, on a un pick-up camper avec lequel on peut rouler et dans lequel on peut dormir mais no se puede desolidarse. Le soir, nous sommes allés fêter " l’acquisition " dans un super resto " Los lenos de Parilla ", recommandé par les suissesses. Très bon et le personnel aux petits soins, ils m’ont retiré la veste, et il n’arrête pas de venir distraire Georges. Bref, exquis et le vin divin.
Vendredi 16 octobre 2009
7h15 du mat - Bar le Manchester
Ça y est le pick-up est sorti du garage et il est devant l’hôtel On a quand même dormi à l’hôtel et j’étais de garde. Entre mes rêves, je me levais, recouvrais Georges qui bouge trop, et ouvrais la terrasse pour vérifier que tout allait bien.
Ça y est, j’ai trouvé le centre du Tango : Milonga, clase, botica de tango… Malheureusement le cours du jeudi est complet. Ah si nous pouvions rester une nuit de plus… Il y a un cours le vendredi et une milonga gratuite ! Par contre pas de chaussures en 42, s’arrête au 39. Possibilité de faire du sur mesure, ça met 20 jours. Vamos a ver. Alors j’ai acheté des cartes, affiches, boite d’allumettes, aimants et autres autocollants. Au retour (hier soir) nous avons dîné à l’hôtel des victuailles inconnues achetées chez tata (supermercado) : croquettes de riz… Je me sens bien ici. Super accueil, musique, bruit… Les gens n’arrêtent pas de parler à Georges et l’adjectif qui revient le plus souvent est DIVINO…
Samedi 17 octobre 2009
Cerveteria – Matriz -12h20
Ambiance plus tendue. Georges chouine fort. Yannick est vénère et moi les nerfs en pelote. Nous quittons Montevideo (pour de vrai) sous le soleil et la fête des flamencas de toutes les couleurs, belles uruguayennes d’origine espagnole, des percussionnistes, des marchands de toutes sortes… Et comment ne pas avoir encore parler de tous ces gens qui à toute heure et en tout lieu dégustent à l’aide d’une paille en argent magnifique, dans un bol en bois cerné d’argent, un thermos sous le bras : le MATE. Mais cette gourde ne se partage qu’entre amis ou en famille. No lo conosco por el momento pero Juanito si, con la gente del garaje.
Une halte dans une estancia
Samedi 17 octobre 2009
Vers 17h, ruta N° 1 - km 140.5 - Departemento de Colonia
Délicieux arrêt sur la route de Colonia.dans une charmante estancia (www.elterrunio.com). Georges voulait faire pipi… Alors qu’on peinait à trouver une station, un bar, on tombe sur un ranch splendide, type " la pequina casa el la prairie ", et Georges se retrouve à faire du cheval devant un grand garçon d’une douzaine d’année, à courir dans les prés, et jouer aux grands jeux en bois. Cet établissement a une grande capacité d’accueil, et accrochez vous Yannick pense y organiser notre mariage !!!!
Colonia del Sacramento
Mardi 20 octobre 2009
Colonia del Sacramento - 11h31 - Bar Patrizia
Déjà 3 jours ici et pas une ligne d’écriture. La découverte du Dodgi, de la cellule, du pays, de la ville et Georges qui est très demandeur et pas du tout obéissant. Ces quelques mots ci-dessus ont été ponctués de 3 ou 4 pause Georgio qui joue avec ses petits bonhommes, les ours, le pirate (merci Isa) qui rencontrent des problèmes car ils tombent par terre…
Ici aussi, je mène mon enquête pour pratiquer le tango. Bastion de Carmen d’après une belle vieille dame vendeuse de pulls ; Centro politecnico d’après un cuisto passionné de tango. Nous sommes allés à la creperia " la Galette ", fameux resto tenu par un français de Bretagne et conseillé par cette femme photographe rencontrée sur la plage de Sion sur l’Océan qui vit 6 mois ici 6 mois en France. Il y avait encore quelques photos d’indiens en expo. Nous avons testé le resto (muy bueno) et avons dormi en face pour utiliser la WIFI.
Mercredi 21 octobre 2009
Colonia del Sacramento - Bar Patrizia - 10h30
Même lieu, même heure, même consos (cafe, cafe con leche et vaso de agua sin gas por el niño). Georges est affairé à ses petits bonhommes, tout va bien, la table est stable, les bonhommes ne tombent pas. Deuxième jour de pluie depuis notre arrivée en Uruguay. A priori, d’après notre courte expérience et d’après la dame du supermarché, il y a un jour de pluie par semaine. C’est mieux à l’hôtel qu’au pick up ! Hier panne d’eau, Yannick a fait la vaisselle avec l’eau qui restait de la douche de Georges et nous avons bu le café à l’eau minérale. Puis, ce matin, nous avons fait notre toilette, la vaisselle et nettoyer les baños grâce à un bassine mise dehors sous la gouttière, cette pluie était providentielle. Nous espérons aller dans un petit parc aquatique cette après-midi pour se laver et se dépenser.
La sieste de Georges est encore problématique : À l’hôtel, pas de problème, il dormait bien ses 2 heures. Et pourtant c’était difficile, malgré les klaxons, les motos, les mobylettes, les travaux du dessous…il dormait comme un ange!!! Les choses se compliquent depuis qu’on est dans le camping car.
- 1er jour : pas de problème, on roulait depuis Montevideo, il a dormi un bonne heure.
- 2ème jour : il ne voulait pas du tout dormir, alors je l’ai baladé en poussette et, là pas de problème, il s’est endormi mais au beau milieu de la ville. Alors j’ai continué à rouler tout doucement car les trottoirs sont défoncés.
- 3ème jour : on a roulé, pour vidanger et il s’est endormi. On s’est arrêté, on l’a couché sur la banquette avant et il dormi une heure et demi.
- 4ème jour : on s’est dit " Allez balade en pick up! ", il s’est endormi sans problème mais quand on a voulu le transférer dans la cellule, il s’est réveillé. Et, malgré les histoires, les câlins, les fessées pas moyen. Alors j’ai opté pour une promenade poussette avec sa couverture, ses doudous mais SANS chaussure. Résultat : sa couverture est sale, il n’a jamais dormi et au retour on a acheté des tongues, mais il en avait besoin.
Sinon, ici pas de tango. Buenos Aires attrape les artistes d’ici. S’il y a un théâtre à Montevideo, il y en a 20 à Buenos Aires. Alors les artistes y vont. On parle de tango argentin mais beaucoup de professeurs viennent d’Uruguay. Ici il y a le Batoumbé, avec des tambours, une espèce de samba mais moins sensuelle, plus militaire dans le rythme.
Jeudi 22 octobre 2009
Colonia del Sacramento - Bar Patrizia - 13h30
Le repas est terminé. J’ai encore tenté une spécialité locale, c’était pas terrible : Milanesa al pan. Ils mangent tous et tout à la milanesa, pané quoi ! Al pan, veut dire dans le pain + mayo + salade + tomate = dur dur seco seco. Donc oui, comme dirait ma pote Isa 22 - 12 = 10, 10 jours qu’on est en Amérique du Sud. Georges, malgré ses crises, attire la sympathie. Une voisine du resto vient de lui offrir une belle chèvre en plastique avec laquelle il joue tout le temps. Les vieilles dames dans la rue s’arrêtent et s’émerveillent : " Que précioso ! ". L’uruguayen est une langue qui ressemble certes à l’espagnol mais avec quelques sonorités portugaises (beaucoup de che, de je ; la calle se dit cadjé par exemple) et surtout de grosses accentuations italiennes " Que précioso ! Tchaaaaao ". Bref, on se sent bien : il y a plein d’oiseaux, de moineaux, de tourterelles sauvages…qui picorent nos restes de pain… Plein de chiens errants et peu de chats. J’en ai vu un ce matin, bien mal en point, maigre, dépoilé et
boutonneux. Colonia est une très jolie ville, et est vraiment magnifique au coucher et au lever du soleil. Les murs sont alors vieux rose, ocre et jaune. Ici pas de tango, mais je n’ai pas encore dit mon dernier MOT.
18h20 - Terrasse ensoleillée - " El Drugstore "
Nous avons fait des sorties culturelles avec Georgito. Hoy, un phare avec 123 marches et une vue imprenable de Colonia comme c’est écrit dans les brochures touristiques. Georges très en forme a failli se jeter dans les escaliers en sautant comme un niños de 3 años.Y ayer, le fameux parc aquatique qui était en réalité un aquarium géant. Georges s’est régalé. Il a dévoré des yeux les poissons de toute taille, forme et couleur et les grosses tortues. Il a posé plein de questions attendrissantes et s’exclamait de joie et d’étonnement. " Pourquoi il bouge pas le gros poisson ? Oh il bouge ! Il est coincé ? Oh et lui ? Qu’est-ce qu’il fait ? Oh il mange ? Pourquoi il mange ? Qu’est-ce qu’il mange ? "
Vendredi 23 octobre 2009
Colonia del Sacramento - 13h33 - Resto Del Bahia (super réseau Wifi)
Nous avons reconnu le pick-up de Guy, celui que nous convoitions. Il est conduit par un couple de français, Sophie et Bruno accompagnés de leurs 2 enfants, Romain, 8 ans et Marine, 1 an. Puis nous avons récupéré notre linge propre pour 270 pesos.
Sinon, alors qu’à Montevideo, je buvais mon petit café tous les matins avec le journal auquel je ne comprenais pas grand-chose, ici, à Colonia, je le prends à la boulangerie assise devant la serveuse, à observer les uruguayens acheter leurs petits déjeuners (peu cher 10 pesos le café mais pas de toilettes). Je ramène ensuite les vivres et si les gars sont réveillés nous petit-déjeunons tous ensemble. J’ai même trouvé du beurre salé ! Il y a du très bon fromage (semi duro, parmesan…), et aussi du bon vin con cuerpo…
Samedi 24 octobre 2009
Colonia del Sacramento - 10h09 - Bahia bar
Et et et crise de nerf du p’tit Georges qui, en dehors du fait qu’il est parfois capricieux, était avant tout très fatigué. Papa bloqué avec l’ordi (sauvegarde du site oblige), alors j’ai vite empoigné la poussette, j’ai installé Georges dans sa coche et je l’ai endormi en 2 quadras. Et, ce faisant, il était 14h et la casa de la cultura était à deux pas, le cours de ballet ne devait pas tarder à commencer alors je me suis pointée
13h30 - Carmelo - Pause déjeuner sur la route.
La prof n’était pas encore arrivée. Nous avons attendu dans le petit jardin ombragé de la casa de la cultura. Puis elle arrivée et m’a dit qu’il n’y avait pas de cours avant 15h mais qu’elle voulait bien me donner un clase particular, le rêve! J’ai installé la poussette penchée sur les barres de danse, et c’est parti pour un cours con musica classica. Et là, émerveillement, langage universel de la danse, et de la danse classique en particulier, les mêmes mots (puisque le ballet a été inventé par des français). Georges s’est réveillé en pleine leçon, j’ai alors reposé la poussette au sol, je l’ai détaché et il est resté là, sage à regarder sa maman et écouter la douce musique classique. C’était une adorable professeur au nom français de Jeanine qui a refusé tout paiement et m’a dit que nous verrions cela quand je reviendrais à un autre cour. Super ! Je n’avais pas dit mon dernier mot. En sortant, je suis repassée pour la 4ème fois devant le cabinet de pédicure. J’ai sonné et un ravissante uruguayenne m’a ouvert. Oui elle pouvait me soigner les pieds. Oui tout de suite. Alors nous sommes rentrés avec Georges et c’était parti pour ¾ d’heure de bonheur. Georges toujours dans sa poussette, toujours sage. ADORABLE ! Je suis sortie de là avec des pieds de bébé, tout doux. Du coup, après on a bien dû marcher ¾ d’heure dans Colonia (où ça grimpe, ça descend et c’est tout défoncé) avec la poussette pour retrouver Juanito. On a croisé les français au pick-up, qui n’ont pas vu Yannick mais nous invitent à prendre l’apéro à 19h. Quand on a enfin retrouvé Yannick, chacun était très content de son ouvrage. Il avait sauvegardé la presque totalité du site : il ne restait plus qu’une heure.
Alors avec le petit Georges, nous sommes retournés au super parc du matin et, très vite il s’installe au tape cul. Je me retourne et alors que je m’apprêtais à le contre-balancer, un niños de tres años et de 15 kilos s’était déjà installé en face. Contrepoids parfait et ils ont joué du coup à tous les jeux ensemble. Le seul problème a été les moustiques, depuis quelques jours, il y en a pas mal. On a alors pris le goûter au café de papa. On avait acheté des fraises (frutilla). C’est la pleine saison ici, il y en a partout, pas cher. Elles sont plus petites, plus fermes mais moins sucrées que chez nous. Alors le petit Georges les a lavées avec le petit verre d’eau qui accompagnait mon café, et les a dégustées dans une soucoupe et avec le sucre qui accompagnaient aussi mon café : un régal !
Pause enquête de la jungle family
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